Après SuccessFactors, SAP poursuit donc dans sa stratégie de rachat des acteurs majeurs du cloud. Le montant de cette transaction s'élève à 4,3 milliards de dollars, un rachat que SAP affirme vouloir financer sur ses fonds propres mais aussi via un emprunt de 2,4 milliards de dollars. Le prix proposé par action est de 45 dollars, soit un bonus de 20 % par rapport au cours de clôture d'Ariba la veille, c'est-à-dire lundi. Mardi, l'action a bondi de plus de 19 %, pour terminer la journée de Wall Street à 44,87 dollars. Le conseil d'administration d'Ariba a approuvé cette transaction à l'unanimité.
Basée à Sunnyvale, Californie, Ariba compte quelque 2600 collaborateurs pour 444 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel et se place parmi les leaders du commerce collaboratif dans le cloud (un marché estimé à 5 milliards de dollars par les experts). C'est aussi le second fournisseur de cloud de par son chiffre d'affaires. Ariba a connu une croissance de 38,5 % en 2011 et son réseau, estimé à 730 000 entreprises, a enregistré une croissance organique de 62 % sur la même période. Cette acquisition va faire de SAP le leader en matière de réseaux inter-entreprises et rajoutera la collaboration B2B à ses solutions existantes. Elle va aussi renforcer considérablement le portefeuille applicatif de SAP dans le cloud. L'imposant réseau d'Ariba va bien entendu pouvoir bénéficier de la plate-forme in-memory HANA de SAP.
La transaction une fois finalisée, SAP prévoit de consolider tous les actifs des différents fournisseurs de solutions cloud sous le nom d'Ariba. L'équipe de direction actuelle va continuer à présider aux destinées de la société, qui restera une entité indépendante baptisée "Ariba, an SAP company". Bob Calderoni, l'actuel CEO d'Ariba, devrait intégrer le comité de direction de SAP monde une fois la transaction entérinée, sous réserve d'approbation de ce principe par le conseil de surveillance.