L'analyste fait un zoom sur trois domaines concernant les ERP, qui sont, selon elle, particulièrement dignes d'intérêt en 2012 et qui devraient le rester à l'avenir, sans pour autant que ces domaines soient exclusifs.
Les éditeurs adoptent massivement une démarche cloud
De nombreux éditeurs se sont lancés dans une stratégie SaaS pour leur ERP en 2012 et d'autres développements sont prévus en 2013. L'accent a bien souvent été mis sur la cohabitation entre une version SaaS des produits et les versions on-premise, plus traditionnelles. Certains éditeurs ont également dévoilé leurs stratégies PaaS (Platform-as-a-Service) et IaaS (Infrastructure-as-a-Service). S'agissant du PaaS, les éditeurs proposent soit leurs propres plateformes de développement, soit concluent des partenariats avec des fournisseurs tels qu'Amazon.com ou Microsoft. Les acquisitions spécifiquement cloud se sont poursuivies en 2012, notamment avec celle d'Ariba par SAP, qui a permis au géant allemand de rajouter le commerce en ligne, dernier pilier qui lui manquait parmi les quatre constituant son offre d'applications dans le cloud. Les trois autres piliers en question sont les ressources humaines, la finance et la relation clients.
L'ERP commence à intégrer la collaboration sociale.
Les éditeurs ont commencé à s'intéresser au sujet dès 2011, un intérêt qui s'est renforcé en 2012. Les acquisitions ont constitué pour eux l'une des manières de faire mouvement plus sérieusement et plus rapidement vers la collaboration sociale. Microsoft, par exemple, a racheté Yammer, Oracle a réalisé tout un chapelet de rachats dans ce domaine, SAP a fusionné ses efforts StreamWork et Jam, et Deltek a créé une offre passerelle entre collaboration professionnelle et privée avec son logiciel Kona. Les éditeurs d'ERP se démarquent de plus en plus du simple "Facebook pour l'entreprise" : il faut s'attendre à ce qu'ils cherchent à démarquer leurs propres offres de collaboration sociale et les bénéfices qu'elles procurent de celle de leurs concurrents.
Le marché des applications financières en mode SaaS est en croissance.
Après le succès des applications de CRM et de gestion des ressources humaines en SaaS, il semble probable que les applications financières connaissent la même tendance. Bien sûr, certaines organisations ne confieront jamais leur gestion financière au SaaS, mais d'autres envisagent soit de remplacer l'intégralité de leurs applications on-premise par des solutions en mode SaaS, soit d'utiliser conjointement les deux modes, la gestion financière en SaaS étant utilisée au niveau départemental et la solution on-premise en central, au niveau du siège. En 2012, Workday a continué à élargir la couverture fonctionnelle de son offre de gestion financière en SaaS, SAP a annoncé Financials OnDemand, une version "plus aboutie" de la composante financière de son offre Business ByDesign et Oracle a continué à élargir la couverture de son offre SaaS et on-premise Fusion Financials.