L'éditeur a attendu le deuxième jour de sa conférence pour faire cette annonce, ne voulant pas voler la vedette à l'annonce d'IFS Applications 9 le premier jour (nous vous livrerons plus de détails sur cette nouvelle version dans un article à venir).
L'éditeur est très lié à Oracle (par ailleurs sponsor platine de la WoCo 2015), en ce qui concerne les bases de données et, sans surprise, la technologie sous-jacente aux traitements in-memory d'IFS Applications est celle de la firme de Larry Ellison.
La philosophie de cette solution est très différente de celle de SAP, qui édite HANA, sa propre base de données in-memory et dont la préoccupation majeure semble être de ne plus nourrir le même Larry Ellison pour s'en attribuer les profits. Ainsi, IFS a également annoncé In-Memory Advisor, un outil conçu pour permettre de choisir les domaines applicatifs qui seront traités en mémoire et ceux qui ne le seront pas, afin d'en optimiser les bénéfices. Pour traiter des tables de faibles volumes ou des processus interactifs comme la prise de commandes, par exemple, l'éditeur considère que les apports des traitements in-memory ne sont pas majeurs et In-Memory Advisor permettra de les traiter de manière classique.
En revanche, on sait que les bénéfices du in-memory sont importants lorsqu'il s'agit de traiter des tables de millions d'enregistrement. "Les temps de traitement de requêtes analytiques peu importantes peuvent être divisés par plusieurs centaines voire plusieurs milliers tandis que pour des requêtes plus larges on enregistre un facteur 10. Mais pour certaines requêtes, il n'y a quasiment aucun changement", explique Dan Matthews, directeur technique d'IFS Group. "Par ailleurs, sur des données clients réelles, nous avons enregistré des taux de compression allant de 1/3 à 1/10. Il y a donc besoin de bien moins de mémoire que pour stocker les mêmes données sur disque".
À Boston, l'éditeur a fait la démonstration de cette technologie. Dan Matthews précise que l'offre IFS à venir pourra certes être utilisée avec des appliances spécialisés de type Exalytics, mais aussi avec des serveurs traditionnels. "Nous avons toujours préféré l'évolution à la révolution", commente-t-il. "Nous pensons qu'il faut fournir la technologie in-memory à nos clients lorsqu'ils en ont besoin. Nous n'allons pas les obliger à mettre au rancard leurs bases de données et leurs compétences existantes ni à faire une montée de version majeure, pas plus qu'à racheter leurs licences IFS Applications", conclut Dan Matthews.
L'offre in-memory fera partie d'une version à venir d'IFS Applications 9, qui devrait être proposée à partir du quatrième trimestre 2015.
Benoît Herr