Celle-ci évalue la maturité des entreprises des différents secteurs (production, pétrogazier, aéronautique, construction et services) sur leur transformation numérique. Elle a été menée dans 16 pays (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Suède, Allemagne, France, Chine, Japon, Australie, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Espagne, Pologne, pays du Moyen-Orient et Inde).
L'industrie aéronautique arrive en tête et le secteur pétrogazier est en bas du classement dans le déploiement des nouvelles technologies. Le Big Data, l'ERP et l'Internet of Things (IoT) sont les trois technologies phares. Les trois technologies prioritaires pour les entreprises sont : l'IoT, l'Enterprise Resource Planning (ERP) ainsi que le Big Data et l'Analytics.
Près de 90 % des entreprises sondées disposent d'une capacité budgétaire "adaptée" ou "élevée" pour leur transformation numérique. Cela démontre une forte volonté d'investir et de faire évoluer l'entreprise pour qu'elle reste compétitive et en croissance. Mais une entreprise sur trois n'est pas préparée à sa transformation digitale en raison d'un manque de compétences en interne.
Un tiers des entreprises (34 %) se sentent "peu" voire "totalement pas" préparées pour amorcer leur transformation numérique par manque de compétences en interne. 40 % des entreprises citent ainsi la Business Intelligence et 39 % la cyber-sécurité comme les activités où elles ont le plus grand déficit de talents. Viennent ensuite l'intelligence artificielle et la robotique (30 %), le Big Data et l'analytique (24 %) puis le cloud (21%).
On note des disparités importantes entre les secteurs : en ce qui concerne le degré de maturité quant à leur transformation numérique, les répondants estiment à 31 % être dans les deux niveaux les plus élevés sur une échelle de 1 à 5. L'aéronautique arrive en tête avec 44 % de ses entreprises qui se considèrent avancées dans leurs capacités à tirer parti de la transformation numérique. Ensuite viennent les entreprises de la construction avec 30 % s'estimant matures. À l'inverse, les entreprises pétrogazières ne sont que 19 % à se considérer capables de bénéficier des avantages de la transformation numérique.
43 % des répondants identifient l'efficacité des processus internes comme premier moteur de la transformation numérique. L'accélération de l'innovation (29 %) et les opportunités de croissance sur de nouveaux marchés (28 %) sont les facteurs suivants les plus importants.
Malgré les complexités pratiques et techniques de la transformation numérique, son principal frein est humain. En effet, les entreprises citent à 42 % la résitance au changement comme premier obstacle. Les deuxième et troisième barrières sont les menaces/préoccupations en matière de sécurité (39 %) et l'absence d'un bon modèle de gouvernance dans l'entreprise (38 %).
Pour les répondants, les technologies les plus disruptives sont le Big Data avec une note de 7,2 sur 10. Viennent ensuite l'automatisation (7 sur 10) et l'IoT (6,6 sur 10). Bien que le Big Data soit la technologie considérée comme la plus disruptive, une large part des répondants estime aussi que l'automatisation peut avoir un impact plus fort. En effet, plus de 40 % des entreprises évaluent le niveau de disruption de l'automatisation à 8 sur 10 ou plus, alors qu'elles sont 32 % à avoir cet avis pour le Big Data. Dans les secteurs de la construction, de l'aéronautique et de la production, elles sont respectivement 48 %, 48 % et 50 % à considérer le niveau de disruption de l'automatisation à plus de 8 sur 10, ce qui en fait, pour ces secteurs, la principale technologie disruptive.