Broadcom occupe la cinquième place mondiale des producteurs de puces électroniques sur les marchés du sans fil, du stockage et de l'industrie. L'entreprise avait tenté de racheter Qualcomm, mais en début d'année, le président Trump avait bloqué cette transaction au motif que Broadcom était installé à Singapour. Apparemment, le présent rachat lui pose moins de problèmes, puisqu'entre temps l'entreprise s'est domiciliée à San Jose, Californie.
Aux termes de l'accord, les actionnaires de CA recevront 44,50 dollars par action en liquide, ce qui représente un bonus d'environ 20 % par rapport à la valeur de l'action à la clôture du 11 juillet 2018, c'est-à-dire le dernier jour de cotation avant l'annonce du rachat. L'ensemble de la transaction représente environ 18,9 milliards de dollars.
Broadcom attend de ce rachat, sur le long terme, qu'il porte ses marges EBITDA au dessus de 55 %. On rappelle que le chiffre d'affaires non-GAAP de Broadcom est attendu autour de 23,9 milliards sur les douze derniers mois et que son EBITDA est d'environ 11,6 milliards.
Broadcom entend financer cette transaction avec ses liquidités disponibles et avec 18 milliards de dollars d'emprunts. La transaction est soumise aux conditions suspensives d'usage, y compris à l'approbation par les actionnaires de CA et à celle des autorités américaines, européennes et japonaises en ce qui concerne les lois anti-trust. Elle devrait être finalisée au cours du quatrième trimestre 2018.
Rappelons que CA génère annuellement de l'ordre de 4,3 milliards de dollars ; l'intérêt pour Broadcom de ce rachat dans le monde du logiciel réside sans doute dans le caractère récurrent du revenu de l'éditeur, qui reste majoritairement issu des mainframes.