Comment voyez-vous évoluer le marché et les attentes des entreprises en cette période de reprise annoncée ?
Le ralentissement économique a eu un impact sur le développement des sociétés industrielles et sur leurs besoins en équipement. Les plus réactives sont les PME, qui sont plus ou moins contraintes de faire évoluer leurs systèmes d'information. On observe à nouveau des PME plus importantes qui se dirigent vers de vrais projets d'optimisation ou de remplacement de leurs outils de gestion. C'est l'orientation qu'on peut constater sur les attentes ou les évolutions du marché des entreprises au niveau national.
Quels sont vos facteurs différenciateurs et vos atouts sur le marché national et international des ERP ?
Parmi les facteurs qui différencient le groupe Silog et ses offres de ses concurrents et confrères, il y a d'abord sa position d'éditeur et d'intégrateur de ses solutions, ce qui est de moins en moins le cas sur le marché. En effet, beaucoup de nos confrères ont recours à des canaux indirects pour mettre en ?uvre leurs produits. L'intérêt premier de notre démarche est d'être en lien direct avec les clients, ce qui permet d'apporter une réponse rapide et sans tergiversation à la moindre de leurs questions. Ce qui nous différencie aussi, c'est la plate-forme technique et technologique : nous utilisons des outils de pointe, à savoir SQL Server comme base de données, mais aussi des outils comme .NET Framework 4 pour le développement, c'est-à-dire un langage 100 % objet. L'intérêt de ces choix et de ces outils, c'est l'évolution et l'évolutivité. Autre point qui nous différencie : le parc de clients. Cela fait 25 ans que Silog existe et nous avons à peu près 1200 sites installés en France, ce qui représente une assise importante pour la société.
Quelle est votre vision de la nouvelle génération d'ERP, intégrant par exemple des technologies comme le e-commerce, les réseaux sociaux, mais aussi de nouveaux besoins tels que la distribution multi-canal ?
ERP est un terme trop générique, dans lequel on met un peu tout ce que l'on veut. Mais l'évolution que l'on peut noter, c'est que les systèmes d'information de type ERP ou PGI deviennent obligatoirement des outils communicants. Non plus communicants au travers d'informations qui ressortent de l'ERP après avoir été saisies en volumes, mais communicants avec l'environnement, sur des plates-formes et des technologies très diversifiées. Il faut sortir du concept fermé de l'ERP, comme celui de la gestion de production, pour aller vers une utilisation de l'information à travers différents canaux, par exemple le Web. Notre version de Silog inclut des portails Web, des flux RSS, des éléments de messagerie en temps réel. Il faut être compatible avec le transport immédiat de l'information au travers d'outils qui n'étaient pas destinés initialement à cela, comme l'iPad, les smartphones et autres outils légers et ultra-légers, qui permettent de consulter voire d'interférer avec les informations produites par l'ERP.
Par ailleurs cette période de crise encourage les économies. Elle est pour nous propice à la croissance externe. C'est une volonté du président du groupe. Silog s'affiche fortement : nous sommes en cours de négociations et de réflexions avec quelques-uns de nos partenaires ou confrères. Nous voulons développer notre groupe par croissance externe, par l'intégration de solutions diverses, connexes ou complémentaires aux nôtres, ainsi que par l'intégration de ressources et de parcs clients. C'est une volonté très affirmée : nous sommes en cours d'approche sur plusieurs dossiers en parallèle. Cela devrait prendre effet au premier trimestre 2011, où devraient se concrétiser quelques actions de ce type.
Propos recueillis par René Beretz