Les technologies d'Oracle couvrent tout le champ des besoins analytiques et décisionnels : la collecte des données, leur découverte, l'analyse, la planification et la prévision. Les divers produits sont conçus pour s'interconnecter naturellement. Selon Jack Berkowitz, Vice-President Production Management, "toutes ces solutions sont élaborées en commun par des gens qui se réunissent autour d'une table. Il n'y a pas de séparation entre services distincts"
Aéroports de Paris : une solution décisionnelle commune donnant une vision précise des activités
Les grands comptes sont équipés depuis longtemps de diverses solutions décisionnelles : certaines répondent aux besoins de la direction, d'autres aux besoins des métiers de chaque division. Au bout de quelques années, se pose la question de la rationalisation de ces solutions dans un but d'optimisation et d'enrichissement. Confronté à cette problématique, Aéroports de Paris (ADP) a adopté Oracle BI dans ce but.
Outre les activités concernant directement le transport aérien, ADP a également des activités de commerce, de services et d'immobilier, chacune avec ses exigences propres. Le choix technologique a été fait en 2010 avec comme enjeu principal la disponibilité d'un outil de restitution unique pour tous les métiers, malgré la variété des besoins : tableaux de bord, analyses ad hoc, rapports dont la résolution permet l'impression sur papier, cartographie, mobilité. Les problèmes techniques à résoudre étaient ardus, compte tenu de l'historique complexe et hétérogène. En effet, ADP dispose de multiples solutions décisionnelles reposant sur diverses bases de données : Oracle, Essbase, SQL Server standard et OLAP, SAP BI.
Vue générale de l'aile Sud du nouveau hall d'embarquement du Terminal 2 E à Paris−Charles de Gaulle, Aéroports de Paris − Lafontan, Mikaël et Seignette, Olivier
La plate-forme Oracle BI a pu se connecter à toutes ces sources en les cachant : elle ne stocke aucune donnée et se comporte comme un mécanisme d'abstraction. Oracle BI a eu un impact significatif pour les activités régulées d'ADP dans les métiers aériens, dont les indicateurs doivent être auditables et traçables. Jusqu'ici, leur calcul comportait de nombreuses interventions humaines impliquant l'utilisation d'outils bureautiques, démarche non acceptable pour un audit. L'utilisation d'Oracle BI a permis l'automatisation complète du calcul des indicateurs. Le déploiement d'Oracle BI est prévu pour la fin d'octobre 2012. Elle s'ouvrira ensuite aux partenaires comme les compagnies aériennes. De nombreux projets sont prévus, en particulier avec de la cartographie pour visualiser les flux de passagers et le déroulement des vols de et vers l'Europe et le reste du monde.
Steria : des outils décisionnels pour standardiser et rapprocher les manières de travailler
Avec 20 000 employés dans 16 pays, Steria s'est beaucoup agrandi ces dernières années, essentiellement par croissance externe, réalisant 1,7 milliard de chiffre d'affaires en 2011. Confrontée à un problème de standardisation et d'alignement des pratiques, elle a décidé de refondre sa manière de travailler dans de nombreux domaines : finances, achats, relation client. Les projets décisionnels avaient des objectifs variés : disposer de données plus fraîches et les utiliser efficacement, réaligner les processus pour favoriser l'industrialisation, pouvoir creuser dans les données, améliorer les processus de saisie, corriger et vérifier les données pour améliorer la qualité des données.
Le projet a été mené avec le soutien du cabinet Disapi en maîtrise d'ouvrage, qui a apporté son expertise des projets et de la technologie. Plusieurs outils de BI ont été passés en revue : Steria, ayant l'expérience de la BI de l'éditeur, a retenu les solutions préconfigurées d'Oracle. Le projet a réellement démarré en mars 2011 et les premiers déploiements, qui concernaient la gestion des temps et la gestion des projets, ont été effectués en décembre 2011. Le déploiement des applications destinées à la comptabilité générale est prévu pour la fin octobre 2012. Les tableaux de bord pour les ressources humaines devraient arriver début 2013. L'extension vers d'autres sources prendra en compte des applications telles que Peoplesoft, Oracle CRM et Compuware.
Pour Frédéric Auv, chef de projet chez Disapi, "un projet BI est complexe. D'un côté, il faut repenser la manière de travailler avec la BI, de l'autre il faut s'adapter à l'environnement technique changeant de Steria."
Pernod-Ricard : étendre la BI aux terminaux mobiles sans nouveaux développements
Le co-leader mondial des vins et spiritueux est un groupe décentralisé avec deux types de filiales : des propriétaires de marques (whisky Chivas, vodka Absolut) et des réseaux de distribution. Des solutions décisionnelles existent dans le groupe à différents niveaux. Oracle est installé au niveau du groupe mais aussi chez Chivas et dans certaines filiales de distribution, tandis que certaines utilisent des solutions concurrentes. Oracle BI a été choisi par Pernod-Ricard il y a 4 ans (2008) comme solution commune.
Anticipé dans certaines filiales, le besoin de mobilité est devenu un enjeu du groupe. Des maquettes ont été réalisées avec deux solutions préselectionnées sur iPad, reproduisant 5 applications existantes. La décision finale a été prise lors de l'évaluation de ces maquettes sur de nombreux critères : interfaces, fonctions attendues, format des analyses, sécurité des informations, coût de mise en place.
Par rapport à la solution concurrente Roambi, Oracle BI mobile a été choisi pour deux raisons principales : la facilité de déploiement de type "Plug & play" et la récupération des rapports existants sans nouveau développement. Bénéficiant d'une interface conviviale, l'accès off line d'Oracle BI mobile reste limité et l'utilisation sur iPad ne fait pas appel à toutes les possibilités du terminal, en particulier les gestes multi-touch, mais Oracle a prévu des améliorations sur ces deux points. Des maquettes internes ont été développées pour la direction générale et la direction financière, qui apprécient les possibilités offertes et en redemandent... Les premières applications seront opérationnelles fin 2012.
Sodexo teste Exalytics pour améliorer les performances des traitements et analyses
22e employeur mondial, Sodexo s'est beaucoup transformé, passant d'un métier principal, la restauration, à trois catégories de métiers : les services sur site, les solutions de motivation et les services aux particuliers. Le groupe dispose d'une solution décisionnelle globale qui sert à évaluer la performance des unités, à standardiser les pratiques pour les optimiser, soutenue par des centres de compétence BI. La même plate-forme décisionnelle est utilisée pour les différentes unités.
Client historique d'Oracle, Sodexo utilise aussi bien les bases de données classiques qu'Essbase, et s'appuie depuis deux ans sur Oracle BI pour son framework de restitution ainsi que sur Oracle Data Integrator. Avec l'aide de Cap Gemini, Sodexo vient de procéder à une série de tests de la nouvelle machine Exalytics afin d'évaluer la valeur qu'elle peut apporter sur deux plans : les gains de performance au service des métiers pour les applications existantes et les nouveaux usages qui n'avaient pas été mis en place jusqu'ici à cause de problèmes techniques ou d'une volumétrie trop importante.
Oracle Exalytics
Oracle Exalytics est un système intégré pour le traitement en mémoire des opérations décisionnelles. Le matériel est un serveur Sun/Oracle comportant 1 To de RAM, 4 Intel Xeon E7-4800 soit un total de 40 cœurs, des outils puissants de réseau et 3,6 To de stockage ; il est équipé de l'ensemble de la solution Oracle BI Foundation. Il peut traiter les fichiers SGBD, OLAP, non structurés, financiers... et s'appuie sur la base de données en mémoire TimesTen. Il dispose d'un cache en mémoire adaptatif, utilise un mécanisme de compression des données en colonnes et peut mélanger les différents modes de stockage, de compression et d'utilisation des données. En résumé, une offre qui concurrence directement HANA de SAP.
Visualisation sur iPad d'une analyse effectuée sur Oracle Exalytics (cliquez sur l'image pour l'agrandir)
Cette démonstration de faisabilité a utilisé deux applications : l'application financière HFM (consolidation financière de la gamme Hyperion, s'appuyant ici sur Essbase) et les achats internationaux. Elle s'est faite en trois temps : des tests unitaires sur Essbase, une batterie de tests sur Oracle BI et un test de montée en charge d'Oracle BI avec prise en charge d'accès simultanés. Après une mesure des performances dans l'environnement actuel, les applications ont été portées sur Exalytics. Trois modes de tests ont été pratiqués : sans optimisation, avec une optimisation d'Exalytics, "stress test" sur Oracle BI avec un nombre maximal d'utilisateurs.
Les gains de performance obtenus sont les suivants :
Essbase
Chargement des cubes : 44 %
Calcul des cubes : 72 %
Restitution (classeurs Excel), temps de réponse : 70 %
Oracle BI
Restitution cache vide, les 50 premières lignes : 56 %
Restitution complète, 12 000 lignes : 77 %
Restitution avec filtres : 99 %
L'étape suivante consistera à définir les nouveaux usages et à faire des calculs avec des détails plus fins. Il est également prévu d'analyser le ROI et son délai d'obtention. Ensuite, il faudra piloter la mise en œuvre d'Exalytics.
René Beretz