Pour réaliser cette étude, le cabinet d'analyse Markess International s'est concentré sur des PME françaises déjà sensibilisées au cloud computing et au SaaS, soit qu'elles utilisent déjà des applications dans ce mode, soit qu'elles aient déjà une connaissance du sujet. 370 sociétés ont répondu à l'enquête en ligne, depuis des sociétés unipersonnelles jusqu'à des sociétés de 500 personnes. Parallèlement, 120 prestataires de ce marché se sont exprimés.
Par extrapolation à partir de ces réponses et de données INSEE, il apparaît que la pénétration du cloud computing dans les PME est inférieure à celle de l'ensemble des entreprises, mais qu'elle continue à croître : 22 % des PME y ont recours en 2012, chiffre qui devrait atteindre 32 % en 2014. Par comparaison, 35 % de l'ensemble des entreprises font appel au cloud computing en 2012, ce qui sera le cas de 41 % d'entre elles en 2014. Sur les 51 % d'entreprises qui déclarent avoir déjà recours au cloud computing, 53 % l'ont fait depuis le début de 2011. Mais en approfondissant le sujet, les deux tiers de ceux qui déclarent ne pas y recourir s'aperçoivent qu'ils l'utilisent sans le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose.
Le cloud computing, marque d'innovation et facteur de croissance
Les applications les plus utilisées en mode SaaS sont avant tout la messagerie, les plannings et agendas partagés, la sauvegarde et le stockage de données, les sites Web non transactionnels, les conférences Web, les réseaux sociaux, la messagerie instantanée. Viennent ensuite la gestion de la relation client et le marketing, la sécurité informatique, puis la gestion d'entrepôts, les RH, la gestion de production, la gestion des temps et activités... Dans les PME sensibilisées au cloud computing, une application sur trois est en mode SaaS en 2012, proportion qui devrait passer à une sur deux en 2014. Ce chiffre prend en compte aussi bien les sociétés déjà utilisatrices qui adoptent de nouveaux modules en SaaS que des PME qui franchissent le pas pour la première fois.
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Markess a constitué une matrice définissant plusieurs profils de PME ayant adopté le cloud computing, montrant l'intensité de l'usage en fonction de son antériorité (voir illustration). Les innovateurs sont principalement des jeunes entreprises innovantes du secteur informatique et Internet, tandis que dans les précurseurs on trouve beaucoup de sociétés parisiennes de conseil et de marketing. Les suiveurs sont plus provinciaux et comprennent des professions de santé, des cafés/hôtels/restaurants et quelques sociétés immobilières. Quant aux retardataires, ce sont des entreprises plus anciennes, plus industrielles, qui ont des applications existantes à gérer et dont les ressources informatiques et le chiffre d'affaires sont en baisse.
Des avantages identifiés et un besoin d'accompagnement pour progresser
Les raisons du choix du cloud computing par les PME sont avant tout le besoin d'accès à distance par les collaborateurs, l'absence d'investissement en licences logicielles et en infrastructures, la facilité d'accès aux applications, en particulier par des terminaux mobiles, la simplification des mises à jour et des évolutions et le manque de ressources informatiques en interne (plus de 60 % des sociétés interrogées n'ont pas de responsable informatique interne). Mais un certain nombre de freins s'opposent à l'adoption du cloud computing. Les PME concernées citent en premier la confidentialité des données : il y a un réel besoin de mise en confiance sur ce sujet. Ensuite elles citent la dépendance par rapport au fournisseur et les questions de réversibilité contractuelle, avec récupération des données, ainsi que la restauration des données en cas de rupture. Puis viennent la sécurité des échanges et le coût total de ces solutions sur le long terme. Les enjeux liés aux réseaux les préoccupent aussi : certaines régions sont mal équipées, ce qui pénalise les PME.
Adopter une solution en mode SaaS ne se limite pas à appuyer sur un bouton : les PME interrogées demandent du conseil, du support, de l'aide au paramétrage de solutions, de la formation, de l'aide à l'intégration. Ces demandes sont caractéristiques de sociétés qui disposent déjà de solutions élaborées et qui s'intéressent à leurs processus métiers.
De leur côté, les offreurs mettent en avant plusieurs éléments pour stimuler le marché du cloud computing, parmi lesquels le développement du haut débit, la simplification des concepts du cloud computing et une communication sur les bénéfices obtenus dans leurs activités par les PME innovantes : il faut passer d'une approche technologique et une approche "business". Ils citent aussi la mise en place d’un crédit d’impôt spécifique aux dépenses dans le cloud computing et le développement des usages numériques sur mobiles.
Markess estime à 480 M€ le marché du cloud computing auprès des PME française en 2012, chiffre qui devrait passer à 700 M€ en 2014. La synthèse des résultats de l'étude est disponible en cliquant ici
René Beretz
Eurécia chez iDTGV
Eurécia, partenaire de l'étude Markess (avec Completel et OVH) a été fondée en 2006 pour fournir des outils informatiques aux PME en mode SaaS dans le domaine des RH. iDTGV avait besoin d'améliorer le suivi des temps et des activités de son équipe. L'utilisation d'Excel dans cette filiale de la SNCF avait atteint ses limites : elle ne permettait pas le partage des accès aux données et la concaténation des données était problématique. Portée par état d'esprit innovant, la direction d'iDTGV a recherché une solution de feuille de temps en mode SaaS. Après une démonstration réussie, son choix s'est porté sur Eurécia. Le paramétrage s'est révélé très simple et la satisfaction est totale après 2 ans d'utilisation pour les quelque 70 utilisateurs. Entre temps, la société a étendu l'utilisation des applications d'Eurécia aux modules de gestion des congés et absences et de notes de frais.
Parmi les qualités appréciées, l'ergonomie des produits et leur facilité d'utilisation se démarquent par rapport à celles de solutions plus anciennes. Les applications d'Eurécia ont été intégrées avec le SI existant : paie, comptabilité, CRM ERP, coffre-fort électronique. L'accès se fait avec une identification unique de type SSO au SI de l'entreprise.
RB