Qu'il s'agisse de sa solution de gestion financière ou du nouveau module d'ordonnancement, l'éditeur insiste sur l'intégration de ceux-ci avec la gamme d'ERP qu'il propose. "Le caractère intégré apporte beaucoup de souplesse à l'entreprise, qui utilise de ce fait le même environnement et la même interface lorsqu'elle recherche ou traite une information", commente Reinier de Quelen, directeur commercial de Sylob. "En outre, ces applications ont été conçues autour de la notion de workflow, ce qui fluidifie les flux d'information entre les services". À noter également que la base de données qu'elles exploitent est commune et unique.
Sylob Finance
Les différents modules constitutifs de cette solution intégrée de gestion financière avaient été annoncés dès 2013 pour une sortie en 2014 : ils voient le jour aujourd'hui. Ils sont commercialement indépendants, "mais font partie intégrante de l'ERP", insiste Reinier de Quelen. Ils se destinent à des entreprises d'une taille relativement importante, parmi les plus grosses de la clientèle de l'éditeur, qui recherchent une solution complètement intégrée. La solution ne sera proposée qu'aux entreprises utilisatrices d'ERP Sylob et s'intègre dans toutes les solutions de la gamme. "L'objectif n'est pas de vendre notre solution financière en tant que telle", précise Reinier de Quelen.
Exemple d'écran de Sylob Finance (cliquez pour agrandir)
Développés en environnement Web et orientés utilisateur, les modules de Sylob Finance bénéficient de larges possibilités de paramétrage et de personnalisation, de fonctions d'alertes, de liens avec la GED, la Business Intelligence, et de facilités d'export des données. Indépendants les uns des autres, les modules concernent la comptabilité générale, la comptabilité analytique, la gestion de trésorerie, la gestion des budgets et la gestion des immobilisations.
La solution a été développée à partir de zéro et non sur la base de la gestion financière qui était proposée auparavant par l'éditeur. "Cela nous a permis de travailler sur une ergonomie différente, plus agréable pour l'utilisateur", assure Reinier de Quelen. Les modèles de données ont également fait l'objet d'une nouvelle conception.
Les fonctionnalités ont été largement enrichies et permettent par exemple, en comptabilité générale, de présenter les balances en fonction d'exigences internes ou légales, grâce à un explorateur de liasses intégré. Sylob Finance intègre aussi de nombreux états standards, normalisés ou non, tels que balances, journaux, centralisateurs, grand livre, état préparatoire de TVA, déclarations de TVA au format 3310CA3, déclaration des honoraires DAS2, etc. Il permet en outre de créer ses propres états d’analyse ou des tableaux de bord, grâce à l’outil de reporting MyReport de Report One, qui fait partie de l'offre. Quant à la comptabilité analytique, elle permet le découpage d’un axe jusqu’à 20 segments et d'assurer le suivi analytique de l’ensemble des comptes généraux.
Exemple d'écran de Sylob Finance (cliquez pour agrandir)
Outre le fait que l'éditeur utilise sa propre solution en interne depuis le 1er juillet, date du début de son exercice, certains clients ont déjà commencé à l'implanter. Dans certains cas, l'ancienne solution, interfacée avec l'ERP mais non intégrée, a été mise en place temporairement pour basculer vers la nouvelle. "La démarche ne nécessite pas un effort important ni beaucoup de formation", assure Reinier de Quelen. "Le côté applicatif reste léger ; c'est la partie conseil et accompagnement du changement qui peut être un peu plus lourde".
L'éditeur a clairement développé cette solution pour ses clients et prospects d'une certaine taille, qui ont des exigences en matière de gestion financière : Reinier de Quelen estime que 50 % de ses nouveaux clients opteront pour cette comptabilité intégrée.
Le module d'ordonnancement
Ce module a vu le jour avec le lancement, il y a quelque temps, de la solution métier Sylob Aéro, qui se destine aux sous-traitants de l'aéronautique. Il est désormais intégré aux ERP Sylob 5 et Sylob 9 ainsi qu'aux autres solutions verticales proposées par l'éditeur, qui bénéficiaient bien jusqu'ici d'outils de planification classiques, mais à capacité infinie. "Ce nouveau module est à capacité finie, ce qui est la grande nouveauté", se félicite Reinier de Quelen. "Jusqu'ici, les industriels qui avaient besoin de faire de l'ordonnancement se tournaient vers les solutions spécialisées du marché : or, ces outils sont souvent lourds à mettre en place et à maintenir, ce qui ne convient pas à une PME industrielle, qui constitue le cœur de notre clientèle. En outre, il fallait interfacer cet outil avec l'ERP. Or, l'aspect temps réel est intéressant lorsqu'on fait de l'ordonnancement.".
Ce module vient en complément des autres systèmes de planification, qui interviennent en amont (PIC (Plan Industriel et Commercial), PDP (Plan Directeur de Production) et PDC (Plan de Charge)). "Il faut bien maîtriser ces outils avant de vouloir faire de l'ordonnancement", prévient Reinier de Quelen.
L'ordonnancement permet de planifier les opérations en fonction de contraintes comme la disponibilité des matières et des outillages, des critères paramétrables de successions d'opérations sur une ressource, l'affectation d'opérateurs en fonction de leurs habilitations. Le planning est visualisé sous forme graphique et peut être directement modifié par l'utilisateur : décalage d'opérations, affectation de ressources, modifications de capacité.
Exemple d'écran du module d'ordonnancement (cliquez pour agrandir)
Là encore, Reinier de Quelen met en avant l'intégration de ce module : "s'il permet de faire facilement de l'ordonnancement en capacité finie, c'est grâce à son intégration avec les ERP Sylob". C'est le même logiciel qui est utilisé avec Sylob 5 et Sylob 9. Mais l'ordonnancement de Sylob 5 est moins poussé que celui de Sylob 9, car la base de données ne contient pas les mêmes informations : "il se bride automatiquement de par la nature des données qu'il va traiter", explique notre interlocuteur.
Quelques industriels utilisent déjà ce module d'ordonnancement, "et de nombreux nouveaux clients l'adoptent parce qu'ils savent qu'ils en auront besoin à terme", précise Reinier de Quelen. Toutefois, répondant à des besoins bien particuliers, il ne devrait cependant pas être adopté aussi largement que Sylob Finances : "cela dépend beaucoup de l'activité de l'entreprise. L'ordonnancement est systématique dans la plasturgie, devient de plus en plus obligatoire dans la mécanique, mais est beaucoup moins fréquent dans la production à l'affaire", constate le directeur commercial. "Nous voulons accompagner nos clients vers la maturité pour les amener à l'utiliser".
À l'heure du cloud et de la mobilité, l'éditeur albigeois continue donc à prôner l'intégration de ses outils logiciels pour une meilleure productivité et une meilleure efficacité.
Benoît Herr