L'idée de Moustache Bikes, c'est la création d'une marque de vélos à assistance électrique forte et reconnaissable. Elle est née en 2010 dans l'esprit de ses deux fondateurs, Emmanuel Antonot et Greg Sand. Complémentaires, ces deux passionnés se sont donc lancés dans l'aventure, le premier assurant le développement, le second le commerce.
Implantée dans les Vosges, à Golbey, tout près d'Épinal, l'entreprise ambitionnait dès le départ de créer autre chose qu'une marque de vélos de plus : ils on voulu leur marque porteuse de valeurs, participative, innovante, contemporaine et tournée vers l'usager. Les produits qui en découlent se veulent uniques, valorisants et plaisants. Ils sont aussi un peu onéreux, puisque le tarif de vente public commence à 2 500 euros. Évidemment, il s'agit d'un vélo à assistance électrique, mais le fait est qu'on peut en trouver de moins chers. La qualité a son prix. Et ça reste toujours moins cher qu'une voiture, même d'occasion...
Les vélos Moustache Bikes sont développés et assemblés en France, même si une partie des pièces provient d'extrême orient. Pour les moteurs et les batteries en revanche, l'entreprise a noué un partenariat exclusif avec Bosch, qui produit en Allemagne et en Hongrie.
Une croissance rapide
L'entreprise a énormément et très vite grossi : aujourd'hui, elle compte une trentaine de collaborateurs, dont 15 à l'assemblage des vélos, pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 12 M€, ce qui représente quelque 7 000 vélos. Les clients de Moustache Bikes sont les revendeurs de vélos, qu'il s'agisse de groupements ou d'indépendants. Au total, 180 points de vente proposent aujourd'hui sa production en France, mais ses vélos sont également présents à l'export, essentiellement en Europe, mais aussi en Nouvelle Zélande. Romain Berthet ajoute que "l'entreprise est également bien présente en Suisse, en Belgique, en Italie et dans certains pays scandinaves".
La gamme s'est également bien élargie et va du vélo multi-usages au vélo rapide (45 km/h) en passant par le VTC, le VTT et le vélo de route. "Quelques modèles ont été conçus en collaboration avec Philippe Starck", précise Romain Berthet, qui explique aussi que la vitesse maximale d'un vélo à assistance électrique est de 25 km/h. "Au-delà, c'est la législation sur les cyclomoteurs qui s'applique, même si ça reste une assistance électrique, c'est-à-dire qu'il est nécessaire de pédaler pour bénéficier du moteur".
C'est cette croissance et un profond besoin de maîtriser les flux qui ont motivé le projet d'implémentation d'un ERP. "Avant cela, c'est-à-dire les trois premières années, nous pilotions notre activité via Excel et un logiciel de gestion commerciale pour la facturation – Ciel", se souvient Romain Berthet.
Recherche de solution
Le besoin une fois identifié, Moustache Bikes s'est fait accompagner par un spécialiste, qui a réalisé un audit et rédigé un cahier des charges, dans lequel il proposait un certain nombre de prestataires et de solutions. "Nous en avons alors sélectionné quelques uns, qui sont venus faire des démonstrations et des tests", raconte notre interlocuteur.
Nous étions alors à la rentrée 2014. Les critères de choix de Moustache Bikes étaient un peu particuliers : "nous travaillons beaucoup sur Mac et ne voulions pas de contraintes d'installation. En outre, nous voulions du full-Web et pas de contraintes de réseau et autres", poursuit Romain Berthet. Il faut dire que l'entreprise ne disposait – et ne dispose toujours pas – d'informaticien en interne. "Et moi-même, je ne le suis pas", précise notre interlocuteur, qui ajoute "par ailleurs, l'ergonomie de la solution Sylob nous a bien plu, de même que le mode de recherche au sein de la solution".
Concernant le cloud, c'est le fait qu'avec cette architecture il n'est pas nécessaire de faire de mises à niveau, qui a séduit. "C'était un plus d'avoir la solution en ligne", ajoute Romain Berthet, qui estime que "la base de données hébergée dans le cloud n'est pas un souci, du moment que la solution est sécurisée". Le choix de la solution a été arrêté à l'automne 2014 et la signature est intervenue en novembre de la même année.
Le projet
Il a démarré par une phase d'analyse qui s'est étalée de décembre 2014 à février 2015, avec l'aide d'un chef de projet envoyé par l'éditeur et appuyée par un groupe de projet restreint.
Puis a démarré la phase des développements spécifiques, en parallèle de la validation des process de certains calculs dans l'ERP. "Plusieurs possibilités existaient et le paramétrage nous a permis d'optimiser l'utilisation que nous voulions faire de l'outil", précise le chef de projet. Cette phase a duré tout le printemps 2015.
Enfin, Romain Berthet s'est formé à l'outil et a fait un back-up de ses connaissances sur les collaborateurs de Moustache Bikes : l'utilisation de la solution pouvait démarrer. C'est ce qui a eu lieu en plein été 2015 : "nous avons choisi ce moment car il correspondait à un changement de gamme. Il s'agit d'une échéance annuelle, qui intervient fréquemment en été dans le milieu du vélo", explique notre interlocuteur. "Le démarrage s'est plutôt bien passé, sans souci particulier, et a concerné dans un premier temps le 'flux global' de l'entreprise, c'est-à-dire les achats, la production et les ventes".
Quant à la gestion du changement, elle a été pour ainsi dire inutile, puisque "la plupart de nos collaborateurs sont jeunes et que de toutes façons ils n'utilisaient qu'Excel auparavant. Je n'ai constaté aucune réticence", souligne Romain Berthet.
Par la suite
Depuis ce démarrage sans avatar, l'entreprise continue à mettre en service des modules supplémentaires de la solution, comme le SAV, la prospection et le suivi de clientèle.
"Nous sommes plutôt satisfaits de la manière dont s'est déroulé le projet et de la solution", poursuit Romain Berthet. "Il y a certes parfois eu quelques difficultés de compréhension, mais rien de rédhibitoire. De notre côté, les plannings que nous avions établis initialement se dont révélés trop serrés", admet-il.
Quant aux bénéfices, ils sont tangibles : "nous bénéficions désormais d'indicateurs au quotidien et pouvons effectuer des analyses très facilement. Nous avons plus de visibilité, ce qui est de nature à satisfaire les dirigeants de l'entreprise. Et en production, l'éloignement de nos fournisseurs nous impose de bien sécuriser nos achats en amont. Sylob 5 sait bien faire cela", liste Romain Berthet.
La solution permet aujourd'hui à Moustache Bikes de se concentrer sur son métier et ses produits ; en dehors d'une hypothétique réintégration de la comptabilité, aujourd'hui sous-traitée, au sein de l'entreprise, c'est la poursuite de la croissance qui occupe les esprits et les énergies. Romain Berthet conclut en disant que "Sylob va se montrer capable de prendre en charge cette croissance. Le plus longtemps possible ; en tout état de cause pendant 5 à 10 ans. Il y aura sans doute des adaptations à réaliser entre temps, mais je suis très confiant".
Benoît Herr