Compte tenu de sa position vis-à-vis du SaaS il y a encore quelques années, le géant allemand a réussi un véritable tour de force en devenant une référence dans les offres SaaS et dans le cloud. En effet, en plus d'un chiffre d'affaires en France qui a dépassé le milliard d'euros en 2015, les résultats issus des offres cloud sont édifiants. Ils permettent sans doute d'entrevoir le système d'information de nouvelle génération que nous prépare le n°1 mondial du progiciel de gestion.
En 2015, le cloud pèse environ 11 % de son chiffre d'affaires global. Par ailleurs, alors que les ventes de nouveaux contrats cloud ont doublé (+103 %) au niveau mondial par rapport à 2014, ils n'ont augmenté "que" de 57 % en France. Selon l'éditeur lui-même, en France, c'est la gestion des ressources humaines (HCM) qui fait figure d'exemple car les offres SaaS généreraient 60 % des revenus HCM en France.
Depuis quelques années, tous les spécialistes sont convaincus que l'avenir du système d'information passera par le cloud, même si toutes les applications ne sont pas forcément concernées, en tout cas pas encore. Ce sont les progiciels de CRM et de GRH qui ont été les premiers concernés et d'autres ont suivi dans la foulée comme les achats, la trésorerie... Aujourd'hui, les nouvelles solutions qui apparaissent sont toutes forcément cloud !
Entre Saleforce, dont le positionnement n'est plus seulement limité au CRM, SAP Business ByDesign, et certains processus de S4/HANA, Microsoft Azure et ses ERP Dynamics NAV et AX, les cloudsuites d'Infor, le cloud ERP d'Oracle et récemment l'arrivée de NetSuite... le marché de l'ERP dans le cloud, au niveau mondial, semble atteindre un niveau suffisant de maturité pour inciter les entreprises utilisatrices à s'y intéresser. En France, certains éditeurs comme Cegid notamment se préparent à cette transformation.
Au-delà de la percée du cloud, ces éléments peuvent nous laisser imaginer un modèle possible pour l'ERP et plus globalement pour le système d'information 4.0 avec une architecture hybride ou un "ERP hybride". Dans les grandes lignes, l'entreprise pourrait choisir les applications qu'elle souhaite auprès d'un ou plusieurs éditeurs d'offres cloud ou on-premise et un fournisseur serait en charge d'assurer l'intégration applicative et de délivrer l'application globale, l'ERP. En poussant ce modèle, on peut imaginer des éditeurs proposer des catalogues de "solutions partenaires". Reste qu'un tel modèle soulèverait quelques questions notamment liées au partage des revenus et des responsabilités.
La rédaction