Qlik, entreprise d'origine suédoise, est "l'éditeur d'une plateforme d'analyse visuelle des données internes et externes des entreprises data-driven, grâce à une approche unique et brevetée et sans sacrifier la gouvernance des DSI", selon les mots d'Angelica Reyes, directrice marketing de Qlik France. Olivier Rafal, consultant principal du cabinet PAC - CXP, a présenté les résultats de l'enquête que lui a confiée l'éditeur et qui a été menée au premier trimestre 2016 auprès de 120 responsables informatiques d' "entreprises représentatives du paysage économique français. Le premier enseignement de cette étude est que, selon 98 % des DSI, les données sont bien au cœur de la transformation numérique actuelle. Ils sont même 50 % à juger leur place primordiale". 38 % des DSI interrogés sont déjà en cours de révision de leurs processus pour s'adapter à la transformation numérique et 46 % comptent s'y mettre dans les deux ans.
DSI, partenaire privilégié, mais plus incontournable
"Le deuxième enseignement important de cette étude est que 34 % des DSI, même s'ils se voient comme un partenaire potentiel, ne se sentent plus incontournables concernant les données", a poursuivi Olivier Rafal. La direction générale peut être à l'initiative des projets pour 51 % des sondés, la direction informatique pour 39 % et les directions métiers pour 33 %. Cette étude souligne donc "des progrès dans la vision des DG, en bonne voie d'être convaincues de l'importance de la donnée comme actif stratégique et différenciant. Seuls 19 % des DG semblent rester réfractaires ou ignorantes. À l'inverse, 10 % des DSI estiment que leur DG perçoit la donnée comme une source potentielle de revenus".
Une autre étude récente du cabinet PAC-CXP pour Syntec numérique avait démontré que plus de 79 % des métiers faisaient parfois appel à des solutions de traitement de la donnée sans passer par la DSI. Olivier Rafal a souligné que "les utilisateurs sont de plus en plus autonomes, matures et exigeants face à la donnée. Beaucoup souhaitent réaliser leurs propres tableaux de bord, en s'appuyant sur des outils en libre service, ce qui participe à une amélioration globale de la qualité des données car elles sont partagées avec des utilisateurs qui savent l'analyser". Selon l'étude Qlik-PAC, 34 % des entreprises impliquent les métiers dans la gouvernance des données.
Pour Olivier Rafal, "les DSI paient en partie des projets BI qui se sont révélés trop longs à mettre en place et ne répondant pas aux besoins. Un aspect positif de la réorganisation actuelle est qu'elle va permettre aux DSI de se positionner comme directeur de l'innovation et de jouer le rôle de facilitateur, qui met les données à disposition des métiers et qui les implique dans la construction des solutions de BI". Cette transformation a bien sûr un impact sur les postes informatiques et les profils recherchés. "Nous sommes encore en période de flottement, avec 56 % des DSI n'ont pas encore refait leur schéma directeur sur le décisionnel", mais 37 % des sondés ont par exemple déjà créé un poste de chief data officer, qui observe le cycle de vie complet de la donnée dans l'entreprise, 19 % sont en cours de recrutement et 12 % l'auront fait d'ici la fin 2016.
Autre piste d'amélioration : 54 % des projets autour de la donnée durent encore plus de 18 mois, malgré un raccourcissement global des délais. C'est pourquoi pour 51 % des responsables informatiques, les échecs dans les projets sur les données sont liés à des mauvais temps de réponse, 52 % les imputant à une mauvaise expression des besoins et à des règles de gestion trop floues, 50 % au manque de compétences au sein de la DSI et 50 % aux silos de données. Le cabinet PAC - CXP conclut que "les mauvaises pratiques à éradiquer restent encore nombreuses. Investi d'une autorité transversale par la DG, un DSI est à même de lever ces barrières en privilégiant les projets plus courts, plus agiles et impliquant les utilisateurs".
Kaufman & Broad double le volume de ses données tous les 18 mois
Philippe Minier, DSI de Kaufman & Broad, constructeur de logements, partage les conclusions de l'étude : "nous avons pour notre part entamé notre transformation numérique autour de la donnée en 2010, en nous appuyant sur Qlik view". L'entreprise dispose de plusieurs solutions informatiques l'aidant à piloter son activité : ERP Oracle Enterprise One, applications spécifiques métiers... "Auparavant, pour extraire, synthétiser et analyser l'information contenue dans les diverses sources de données et réussir à construire leurs tableaux de bord, les utilisateurs passaient beaucoup de temps sur des tableaux Excel".
Aujourd'hui, ce sont 120 applications reposant sur Qlik qui permettent à Kaufman & Broad de suivre tout le cycle de vie d'un programme immobilier, sur tous les métiers, de la prospection du terrain au service après vente. "Par exemple, une application tactile de suivi de la qualité fournit des tableaux de performance des fournisseurs par corps de métier et permet d'établir des hit-parades", a détaillé Philippe Minier. Autre application développée grâce à Qlikview : "l'analyse transverse des dépenses par corps d'état, tous programmes confondus, auparavant particulièrement complexe à bâtir, compte tenu des particularités comptables et des volumes et qui permet aujourd'hui de mieux négocier avec les fournisseurs".
Arvato : l'accès aux données comme nouvelle valeur ajoutée à ses services
Arvato, filiale d'externalisation logistique de Bertelsmann, premier groupe de communication en Europe, fait partie des 10 % identifiés par l'étude qui profitent de la révolution numérique pour enrichir leurs offres. Arvato utilisait déjà Qlikview comme outil de reporting interne dans un environnement SAP commun à tous ses sites. En 2014, l'entreprise a répondu à un appel d'offres d'un organisme public souhaitant externaliser son activité de distribution mondiale de documentation tout en ayant accès autonome à des outils de suivi et d'analyse de l'activité.
Arvato a alors opté pour Qlik Sense et ses capacités de visualisation en libre-service, sa rapidité de mise en œuvre (2 semaines), son accès full Web et instantané et ses capacités mobiles. "C'est Qlik Sens qui réalise la liaison, en allant chercher les données dans notre système SAP WM, en les travaillant dans le moteur de BI et en les affichant chez notre client", a expliqué Philippe Le Coq, IT manager d'Arvato. Le développement de ces applications avec Qlik Sense a ainsi convaincu Arvato de la pertinence d'inclure des services de données à valeur ajoutée dans ses offres logistiques. "En offrant ce service, nous nous imposons une transparence totale vis-à-vis de notre client, en termes de stock, de délai, de qualité de service. Cela nous force à nous améliorer en permanence", reconnaît Philippe Le Coq.
Hervé Baconnet