Plus de 200 personnes s'étaient donné rendez-vous au centre de conférences du siège de Microsoft France fin novembre pour la 3^ème édition de la journée utilisateurs du Dynsclub, le club des utilisateurs des solutions Dynamics. Créé en 2007, ce club n'avait toutefois tenu sa première réunion annuelle qu'en 2015 (voir Le DynsClub se développe). Après ce galop d'essai, l'édition 2016 s'est tenue dans la même veine (voir Un club très Dynamics) et s'était terminée par le lancement d'un questionnaire à propos des centres d'intérêt des membres. L'édition 2017 a fait montre d'une plus grande maturité que les précédentes, les intervenants du club étant bien plus nombreux que les autres années et surtout la présence de l'éditeur beaucoup moins prégnante.

Un bilan positif

C'est avec beaucoup de fierté que Didier Artus, président, a dressé le bilan de l'activité de l'année écoulée, en insistant notamment sur la dernière initiative en date, celle de créer un groupe de travail inter-clubs relatif à la RGPD impliquant, outre le Dynsclub, l'AUFO (Association des Utilisateurs Francophones d'Oracle), le groupe francophone des utilisateurs JD Edwards, le club des utilisateurs PeopleSoft et l'USF (Utilisateurs Francophones de SAP) (cf. infra ainsi que RGPD : les clubs utilisateurs francophones de progiciels se mobilisent).

De G à D : Christophe Turlin, président de la section NAV, Didier Artus, président du Dynsclub, Stéphane Crampel, président de la section AX, Jean-Raymond Lebrun, président de la section CRM et Georges Selan, vice-président de la section AX

Didier Artus a ensuite passé la parole à ses divers présidents et vice-présidents de section, qui sont chacun entré dans le détail de leur section : Christophe Turlin pour NAV, Stéphane Crampel et Georges Selan, respectivement président et vice-président, pour AX et Jean-Raymond Lebrun pour le CRM. Dans l'ensemble le rythme des réunions s'est accru en 2017 pour passer de trois à quatre par an. Le nombre des adhérents a augmenté et la mobilisation des membres a été forte, toutes choses qui caractérisent la montée en puissance de l'association. Les réunions ont été émaillées de retours d'expériences, toujours très appréciés, et d'ateliers thématiques, souvent animés par des experts du domaine. La section AX, par exemple, a lors de ses quatre réunions augmentées d'un webinar traité de 12 sujets piochés dans la liste établie à la suite du questionnaire de 2016, fait 17 présentations réalisées par 21 intervenants. Treize partenaires, dont TVH Consulting, Avantage, Silverprod, Prodware, Zetes, Optrium, HPE ou encore le cabinet de conseil et d'audit Rödl & Partner, pour n'en citer que quelques uns, ont participé à ces présentations, ainsi que des entreprises membres, venues apporter leurs témoignages. Parmi les sujets évoqués, on peut retenir les performances, le licensing, Dynamics 365, les services Azure, les outils de simulation de charge et de tests, le déploiement à l'international, sans oublier les incontournables RGPD et transformation numérique.

Côté Microsoft

L'éditeur est bien entendu intervenu lors de cette journée, notamment pour faire le point sur l'offre Dynamics, par la voix de Pauline Maillard, Dynamics Business Group Lead de Microsoft France. Celle-ci a notamment explicité la restructuration des équipes de R&D et de vente autour de quatre sujets que sont "modern workplace", applications métiers, applications et infrastructure et données et intelligence artificielle. L'objectif est de permettre la transformation numérique des clients. "Pour cela, nous avons rapproché l'ERP et le CRM pour au final ne plus parler ni de CRM ni d'ERP, mais de services liés à des métiers, comme par exemple les ventes prédictives".

Eric Le Marois, Customer Success Manager, est venu détailler le rôle et le fonctionnement de la "Customer Success Unit", dont L'objectif est d'accompagner les grands clients cloud dans leur déploiement jusqu'à la bonne adoption de la solution. Elle rapporte directement à la direction. Enfin, Fabrice Meillon, avant-vente solution - Business Applications, est venu donner quelques guidelines concernant le RGPD et surtout expliquer ce que Microsoft est en train de mettre en place pour aider ses clients sur le sujet, le Compliance Manager, un outil qui devrait voir le jour en début d'année, mais disponible uniquement sur Dynamics 365.

Impressionnant

En introduction de leur intervention à propos du RGPD, Stéphane Crampel et Georges Selan, pilotes du groupe de travail inter-clubs relatif au RGPD (en plus de leur rôle dans la section AX), ont projeté une vidéo d'une journaliste du quotidien britannique The Guardian qui est allée Los Angeles pour y rencontrer un détective spécialisé dans les données personnelles. Avant même l'arrivée de la journaliste, ce dernier savait tout ou presque d'elle : en deux heures, il avait collecté une foule de données à son sujet (bien au-delà des articles qu'elle a pu publier), allant jusqu'à des données privées et financières. Parfois, les éléments avaient été divulgués par des proches, à l'insu de l'intéressée.

"Le RGPD doit être perçu comme un projet comme un autre", estime Georges Selan, qui rappelle que ce projet implique – entre autres – la nomination d'un DPO (Data Protection Officer), le recensement des données et traitements de données à caractère personnel et l'identification des sous-traitants.

Et parce qu'il s'agit d'une préoccupation majeure de tous les DSI et que par ailleurs rares sont les SI d'entreprise inféodés à un éditeur unique, divers clubs utilisateurs se sont rapprochés – à l'initiative de l'USF – pour créer un groupe de travail interclubs (Dynsclub, AUFO, groupe francophone des utilisateurs JD Edwards, club des utilisateurs PeopleSoft et USF) avec pour objectif d'établir un code de conduite d'ici 2019, qui pourrait évoluer à terme vers une labellisation. "Nos membres attendent de nous des initiatives de ce genre", estime Stéphane Crampel.

Stéphane Crampel (à G) et Georges Selan, respectivement président et vice-président de la section AX, et pilotes du groupe de travail inter-clubs relatif au RGPD

Le groupe travaille sur les 99 articles du RGPD chacun séparément, pour mettre ensuite en commun ses conclusions. Une première réunion a déjà eu lieu et "nous pensons produire un premier volet du travail en février, c'est-à-dire avant la date fatidique du 25 mai", poursuit Stéphane Crampel, qui envisage trois volets au total : le premier va lister les contrôles à effectuer, le deuxième édicter un code de bonne conduite et, enfin, le troisième devrait produire une charte.

Des contacts ont été pris avec d'autres clubs utilisateurs, pour éventuellement les intégrer à ce groupe de travail. Si pour l'heure le périmètre ne change pas, on ne peut que saluer cette belle initiative de collaboration transversale.

Benoît Herr