Ce palmarès a été réalisé sur la base d'une enquête menée par questionnaire auprès des éditeurs de logiciels français. Le classement général est effectué sur la base du chiffre d'affaires correspondant à l'activité d'édition de logiciels des 344 éditeurs ayant répondu. Seules y sont incluses les sociétés françaises déclarant ne pas être filiales d'un groupe étranger. On y retrouve les trois catégories habituelles de cette étude, c'est-à-dire les éditeurs sectoriels, les éditeurs horizontaux et les éditeurs de logiciels s'adressant aux particuliers et les éditeurs de logiciels de jeux.
Croissance soutenue
Le secteur confirme sa bonne santé avec un chiffre d'affaires en progression de 12 % entre 2016 et 2017 (tout comme l'année précédente – voir Top 250 des éditeurs de logiciels) : il s'établit à 15 milliards d'euros au global alors que le secteur n'en générait que 7,7 milliards en 2010. Jean-Christophe Pernet, associé EY en charge de l'étude, précise que "les trois gros acteurs ont beaucoup contribué à cette croissance".

Ce dernier souligne la vitalité du secteur car "17 % des éditeurs du panel réalisent plus de 50 millions de chiffre d'affaires (contre 7 % en 2011 – cf schéma des chiffres clés)". Autre élément en faveur de la bonne santé du secteur : 81 % des éditeurs du panel sont rentables et 57 % de ceux âgés de moins de 8 ans le sont également.
85 % des éditeurs connaissent la croissance, une croissance toujours portée par le SaaS (31 % du chiffre d'affaires réalisé par les éditeurs du panel, contre 26 % en 2015), le développement à l'international (55 % du chiffre d'affaires du panel réalisé hors de France), les talents et la recherche et développement.
Du côté des moins
D'une année à l'autre, les points noirs varient assez peu : on retrouve encore le développement à l'international qui, s'il connaît une nette amélioration grâce notamment à une internationalisation des sources de financements, est toujours grevé par des difficultés de recrutement. Celles-ci sont notamment liées à la pesanteur des procédures administratives dans les différents pays. Le recrutement en général demeure un point noir : si 90 % des éditeurs envisagent de recruter l'an prochain, ils sont 84 % à faire état de difficultés à recruter.
Enfin, l'innovation reste au cœur des préoccupations des éditeurs français, qui continuent à concentrer leurs activités de R&D en France puisque 73 % des effectifs de R&D sont implantés sur le territoire national. Cette volonté est d’autant plus marquée chez les petits acteurs dans la mesure où 83 % des effectifs de R&D des éditeurs de moins de 250 salariés sont implantés en France.
En conclusion, "tous les voyants sont au vert, avec deux bémols, l'international et le recrutement", résume Jean-Christophe Pernet.
Ci-dessous, les 18 premiers au palmarès.
Benoît Herr
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Les lauréats des trophées 2018
Cinq éditeurs ont été distingués à l'occasion d'une cérémonie qui s'est déroulée le 17 octobre dernier :
- Trophée 2018 Transition SaaS décerné à Ivalua, société reconnue dans le domaine des d'achats, du sourcing et de la chaîne d'approvisionnement. Ivalua est parti sur le mode hébergé dès 2006 et aujourd'hui, 96 % de ses clients sont en SaaS multi-tenant ;
- Trophée 2018 International décerné à la société Platform.sh, plateforme applicative cloud qui automatise les opérations de mise en ligne d'applications Internet. L'entreprise connaît une croissance de 100 % par an, soit entre 5 et 12 % par mois ;
- Trophée 2018 Innovation décerné à la société Wallix, éditeur français de logiciels spécialisés dans la sécurisation des systèmes d'information et la gestion des infrastructures informatiques critiques ;
- Trophée 2018 Jeux vidéo décerné à la société Ubisoft, leader mondial dans la création de jeux vidéo et dans le divertissement ;
- Trophée 2018 Prix du jury décerné à la société Toucan Toco, start-up qui propose une plate-forme de reporting permettant de créer des applications de pilotage et des tableaux de bord.