Lors de la session "Transformation numérique pour les agents publics – regards croisés" avec Thomas Cazenave, délégué interministériel à la transformation publique et Gérald Karsenti, directeur général de SAP France, les résultats de cette enquête ont été présentés.
En partant de l'expérience de nombreux acteurs du secteur public, elle identifie trois grands champs d'action : la mise à disposition d'outils numériques pour les agents, la diffusion d'une culture de la donnée au sein des administrations et la dématérialisation et l'automatisation des processus.
L'agent se révèle être la clef d'une transformation numérique réussie du secteur public : l'enquête révèle que quel que soit l'âge des agents, tous ont de fortes attentes face au numérique et sont demandeurs d'outils numériques dans leur environnement professionnel. La mobilité et les plateformes collaboratives concentrent l'essentiel des demandes, car les agents les perçoivent comme des facteurs importants de productivité et d'efficacité. La transformation du back office notamment dans le secteur des RH ainsi que la connectivité des infrastructures sont aussi des priorités.
L'enquête montre aussi que pour les administrations comme pour les entreprises il a été prouvé que la circulation des données est une clé dans la quête d'efficacité et de diminution des dépenses. L'ambition est d'accélérer la transition vers une culture centrée sur les données, comme ce qui peut déjà être fait. Par exemple, l'État lui-même porte un vaste projet de mutualisation des données autour d'une plateforme cloud afin de mettre en place un système de pilotage par la donnée. L'objectif est de changer les habitudes et les mentalités, en concentrant les efforts sur l'analyse et la valorisation des données plutôt que sur leur collecte et leur stockage. Pour ce faire, l'enquête valorise fortement un travail d'ouverture à travers des API.
Enfin, le dernier grand axe mis en avant par l'enquête est le prolongement de la dématérialisation des processus de l'administration pour arriver à une étape encore plus avancée : le déploiement d'outils issus du domaine de l'Intelligence Artificielle (IA). Cela permettrait d'automatiser autant que possible certains traitements répétitifs. Typiquement, l'IA peut aider à décharger les agents au service du public, comme à travers des chatbots par exemple. Via l'automatisation du traitement des demandes standardisées, les agents peuvent se concentrer sur les demandes plus spécifiques, améliorant ainsi la satisfaction des usagers. Ce recentrage permet aussi de mieux valoriser le travail des employés du secteur public.