Lors de sa courte allocution introductive, Godefroy de Bentzmann, président de Syntec numérique, a rappelé l'âge de son organisation et souligné les plus de 150 événements organisés au cours de l'année écoulée, soit près d'un tous les deux jours. "Tous les grands rendez-vous ont été renouvelés et nous avons créé le Rendez-vous des ESN ainsi que le Grand débat de la donnée, qui va donner lieu à un ouvrage cette année".
Rapidement, il a ensuite expliqué en quoi Syntec numérique se renouvellait et s'engageait aux côtés du gouvernement et plus particulièrement de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique, pour l'emploi dans le secteur. "2019 sera placée sous le signe de la coconstruction", a-t-il conclu non sans faire allusion au discours du Président Macron lors de l'appel de Paris du 12 novembre dernier et avant de présenter le ministre. Une proximité avec le gouvernement affichée depuis longtemps et qui s'était déjà concrétisée en juin dernier (voir Syntec Numérique file le grand amour avec le gouvernement).
Mounir Mahjoubi a insisté sur la formation sous toutes ses formes, que se soit avec des méthodes traditionnelles ou non. Il a notamment souligné l'arrivée du tronc commun informatique en classe de seconde et l'option spécialité informatique en première, où l'on pourra faire six heures d'informatique en plus des six heures de mathématiques, voire de six heures de mathématiques avancées. "Et puis il y a des talents que l'on peut créer tout de suite, via la Grande École du Numérique (GEN). Ces personnes deviennent opérationnelles en quelques mois ou semaines. Ces profils atypiques peuvent vraiment créer de la valeur". Au chapitre des recrutements, il a également affiché la volonté de simplifier au maximum les recrutements à l'international.

Parmi les autres déclarations d'intentions, relevons celle de la taxation des GAFA ou GAFAM, qui "est une priorité pour nous. C'est un vrai sujet que l'équilibre des acteurs traditionnels avec les grandes plateformes". Le texte Euro Tech 2024 devrait connaître une nouvelle version au printemps, les TPE/PME de nouvelles mesures car "c'est un enjeu stratégique" et les concitoyens qui n'ont pas accès ou ne savent pas utiliser le numérique "constituent aussi une priorité".
S'en est suivie l'allocution de la toujours très active Laure de la Raudière, députée Agir d'Eure-et-Loir, qui se félicite que suite au renouvellement de la Chambre en 2017, "il y a pas mal de compétences numériques qui sont apparues". Elle fait aussi l'éloge du RGPD, "premier texte contraignant de niveau européen" avant de constater que, suite à son voyage au CES de Las Vegas, "nous sommes encore des nains du numérique, face aux chinois et aux américains" tout en soulignant les initiatives de formation, dont en particulier celle de la "Wide Code School", à La Loupe, une commune de 3 500 habitants de sa circonscription.
Enfin, Daniellle Hérin, députée LREM de l'Aude, est longuement revenue sur le CAPES informatique (voir Création d'un CAPES informatique). "Nous étions le seul pays à ne pas avoir de formation informatique des enseignants".
Benoît Herr