Les entreprises françaises sont attractives aux yeux des investisseurs étrangers. L'année 2018, par exemple, a été une année record en matière de levées de fonds de capital-investissement. Les TPE et PME sont le poumon de l'économie française. Elles représentent plus de 99 % des entreprises sur le territoire (cf. : https://www.economie.gouv.fr/cedef/chiffres-cles-des-pme). Celles qui se tournent vers l'international sont la vitrine de l'économie française et le contexte politique mondial semble les préoccuper d'après les résultats de l'étude. Si les entreprises françaises connaissent un dynamisme certain en matière d'échanges commerciaux à l'international, elles affichent néanmoins de nombreuses inquiétudes face au contexte politique mondial. La plupart des entreprises interrogées, dont les françaises, attendent des gouvernements plus de soutien et de stabilité. Elles réclament également plus de simplicité en ce qui concerne l'impôt, mais aussi plus d'harmonisation en matière de conformité des biens échangés.
TPE et PME françaises : une dynamique des échanges internationaux et notamment avec l'Europe
En avril 2019, 52 % des entreprises françaises importaient des biens et 43 % en exportaient. Les entreprises françaises sont plutôt optimistes quant au volume de leur échanges commerciaux. La moitié (49 %) anticipent une augmentation de ce volume d'échanges avec leurs clients et fournisseurs au cours de l'année à venir. Seulement une sur dix (9 %) prévoit une diminution. À y regarder de plus près, les entreprises de taille moyenne (53 %) et de grandes tailles (48 %) sont beaucoup plus susceptibles d'exporter que les petites (29 %). Dans un environnement ultra-compétitif, TPE/PME, même si elles sont plus nombreuses à faire tourner l'économie en France, tardent à conquérir les marchés étrangers. Leur manque de numérisation creuse leur retard et certaines lourdeurs imposées par le gouvernement les empêchent de se développer.
L'étude confirme également que l'an prochain, l'Europe devrait continuer d'être le marché le plus important avec lequel les entreprises françaises commerceront, la moitié d'entre elles (52 %) considérant qu'il s'agit d'un marché prioritaire.
De fortes attentes face aux décisions des gouvernements
Les entreprises attendent beaucoup des gouvernements et sont inquiètes de l'impact du contexte politique sur leur santé financière. 20 % des entreprises françaises citent en premier lieu l'incertitude politique comme principal obstacle au commerce international. Viennent ensuite les normes de produits différentes (19 %) et le manque de ressources humaines (17 %). Elle est considérée comme particulièrement préoccupante pour les grandes entreprises, trois sur dix (29 %) la citant comme un obstacle, contre seulement 10 % pour les petites entreprises françaises.
Si l'incertitude politique est la réponse la plus fréquente, il est à noter que cet obstacle est moins mentionné par les entreprises françaises que par celles des autres pays européens étudiés tel que l'Espagne (38 %), le Royaume-Unis (34 %) ou encore l'Allemagne (25 %).
Ces inquiétudes poussent les entreprises françaises à attendre plus de soutien et de mesures concrètent de la part des gouvernements. Parmi les mesures pour mieux soutenir les ambitions commerciales à l'international des organisations, ces dernières mentionnent plus fréquemment les dispositifs d'aide à l'investissement et de financement (28 %), la mise à disposition de meilleurs outils technologiques (26 %) et le développement d'opportunités sur les marchés internationaux (22 %).
Les entreprises expriment le besoin de solutions numériques efficaces pour simplifier leurs tâches. En effet, 39 % des répondants estiment que les outils numériques pourraient contribuer à faciliter le commerce international en assurant la conformité réglementaire en vigueur dans les différents pays.
En matière de simplification fiscale, parmi les pistes invoquées pour améliorer l'impôt digitalisé, 47 % citent la simplification des process et 41 % la simplicité d'usage des outils. Soit deux facteurs principaux que citent tous les répondants de l'enquête.
Pour Laurent Dechaux, directeur général de Sage Europe du Sud : "avec cette étude nous souhaitions faire un état des lieux de l'internationalisation des entreprises françaises. Ces résultats nous ont permis de constater que le contexte politico-économique mondial est en pleine transition. Pour faire face à ces changements, les entreprises ont besoin, (et réclament !), des outils technologiques simples. Ces résultats nous confortent dans notre position de partenaire technologique des entreprises. Le numérique est un des leviers essentiels de l'internationalisation des activités des organisations et va bien au-delà des considérations politiques, administratives ou fiscales". Il poursuit : "l'enjeu pour le gouvernement dans les mois à venir, et qui a déjà été amorcé avec la loi PACTE, est de trouver des solutions pour aider les entreprises à s'internationaliser davantage et plus particulièrement les PME".