Tour d’horizon sur les dernières tendances de ces marchés qui seront au cœur de l’édition 2020 du Salon Solutions RH :
Pour la 3ème année consécutive Parlons RH vient de publier son baromètre national « L’expérience collaborateur vue par les acteurs RH » effectuée via un questionnaire en ligne entre le 8 octobre et le 15 décembre 2019. 1 007 personnes ont répondu à cette enquête dont voici les principaux résultats.
Les professionnels RH passent à l’acte : 35% d’entre eux se sont engagés dans une démarche d’expérience collaborateur, contre 25% l’année passée Une véritable dynamique d’émergence semble donc à l’œuvre. Et c’est une évolution toute récente : seuls 13% des professionnels RH en entreprise qui ont déployé ou initialisé une démarche d’expérience collaborateur l’ont fait il y a plus de 3 ans. 42% de ces organisations déclarent être passées à l’acte il y a moins d’un an.
La connaissance de l’expérience collaborateur est stable chez les professionnels RH en entreprise, mais elle était déjà établie à un niveau très élevé : près des 3 quarts d’entre eux connaissent « bien » ou « très bien » la démarche, et seuls 3% ne la connaissent pas du tout. Les prestataires de services en ressources humaines, sans surprise, sont plus nombreux à maîtriser l’expérience collaborateur : il ne s’en trouve plus aucun pour n’en avoir jamais entendu parler, et près de 8 sur 10 le connaissent bien ou très bien.
Les professionnels des RH en entreprise continuent à voir dans l’expérience collaborateur un concept « stratégique » (à 70%), engageant la performance à long terme de l’organisation. La performance globale reste d’ailleurs pour eux l’un des principaux objectifs de la démarche : elle est citée par 56% des répondants (professionnels RH en entreprise).
La finalité première de l’expérience collaborateur reste cependant, pour 77% d’entre eux, le renforcement de l’engagement des salariés. L’attractivité de l’entreprise arrive en 3e lieu. L’amélioration de la qualité de vie au travail ou de la qualité de service aux clients, la réduction du turnover sont moins souvent cités : ils apparaissent sans doute davantage comme des objectifs intermédiaires.
Une majorité de répondants (55%) a désormais intégré le fait que l’outil « expérience collaborateur » est conçu pour adresser différemment les publics de l’entreprise, qui sont autant de « segments de marché » de la DRH. L’année dernière, ils n’étaient que 13%. La progression est spectaculaire
Au regard de l’expérience collaborateur, les professionnels RH en entreprise privilégient pour le moment une démarche à relativement court terme. La première activité RH de l’entreprise à cibler, pour les trois quarts des répondants, est l’intégration des nouveaux arrivants. Parmi les professionnels RH en entreprise, cette proportion a augmenté de 13 points depuis deux ans. La tendance se retrouve sur le terrain, dans les entreprises qui ont mis en pratique l’expérience collaborateur : plus de la moitié d’entre elles ont commencé leur démarche par l’optimisation de l’onboarding. On retrouve par ailleurs le recrutement en 3e position. La communication interne est à la 5e place, mais elle a gagné 8 points depuis 2018.
On note que les freins ne sont pas prioritairement budgétaires mais organisationnels : manque d’impulsion de la direction, manque de temps, poids de l’organisation.
L’importance de la direction est citée comme le premier facteur de réussite par les entreprises qui ont mis en œuvre l’expérience collaborateur, et comme le premier frein à son déploiement par celles qui ne l’ont pas fait… Globalement, et assez logiquement, l’expérience collaborateur apparaît comme un sujet de codir placé sous la responsabilité du DRH.
L’optimisation de l’onboarding arrive première, et de loin, des activités ciblées prioritairement lors du déploiement d’une politique d’expérience collaborateur. C’est la seule activité à avoir mobilisé plus de la majorité des entreprises (55%). Vient ensuite la mesure de la satisfaction au travail (38%). L’accompagnement des managers arrive en troisième place, en toute cohérence avec l’importance accordée aux managers et au management parmi les cibles et les moyens de l’expérience collaborateur. L’amélioration de la qualité de vie au travail vient ensuite (29%). Les professionnels RH ne semblent pas confondre QVT et démarche d’expérience collaborateur, mais ils identifient bien la première comme un moyen de la seconde.
Les professionnels RH qui ont mis en œuvre une démarche d’expérience collaborateur sont globalement positifs au sujet de l’aventure : 84% d’entre eux se déclarent « très » ou « assez satisfaits ». Et il ne s’en trouve qu’1% (soit 4 répondants sur les 331 pratiquants de l’expérience collaborateur) pour afficher une réelle déception.
Les entreprises qui ont mis en œuvre une politique d’expérience collaborateur sont nettement mieux équipées en matière d’outils digitaux d’assistance aux processus RH. Et le phénomène n’apparaît pas particulièrement corrélé aux effectifs de l’entreprise. La communication autour de la marque employeur est le seul domaine dans lequel plus de la moitié des entreprises sont équipées : on en compte 58%, soit 5 points de plus que l’année passée.
31% des entreprises « pratiquantes » ont eu recours à un prestataire externe pour déployer leur politique d’expérience collaborateur. Parmi celles-ci, un peu plus du tiers ont fait appel à un consultant indépendant. Le cabinet de conseil en RH arrive en 2e position (28%). Seules 8% des entreprises concernées ont été accompagnées par une agence de marketing RH
« Les résultats de cette 3e édition sont très encourageants pour tous ceux qui, comme nous et nos partenaires, croient à l’efficacité de l’approche du marketing RH. Cette progression à la fois quantitative (+10 points d’entreprises « pratiquantes ») et qualitative (une meilleure compréhension du concept) confirme les tendances que nous annoncions dans les éditions précédentes. La vision d’une DRH au service de ses clients internes, managers et salariés, et dotée d’outils et de processus empruntés au marketing pour y parvenir, progresse parmi la communauté RH. C’est une bonne nouvelle pour tout le monde : l’entreprise, les salariés, la fonction RH.Il reste, bien sûr, beaucoup de chemin à parcourir, et l’histoire n’est pas écrite d’avance. La notion d’expérience collaborateur reste souvent conçue et déployée d’une manière trop superficielle, privilégiant les résultats de court terme (faire bonne impression aux nouveaux arrivants) au détriment d’une approche plus globale (enclencher un cycle vertueux d’amélioration de l’expérience collaborateur) » Thomas Chardin, Parlons RH
En amont du Salon RH, MARKESS by exaegis a présenté en Janvier 2020 les principales tendances du marché RH. En 2019, ce marché a représenté un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros (+7,7% par rapport à 2018) dont 16% pour les licences logicielles, 31% pour le SaaS/Cloud et 53% pour les Services IT
82% des décideurs RH / SIRH interrogés ont besoin d’outils pour automatiser les processus que rencontrent les collaborateurs au quotidien.
Le taux de croissance annuel moyen entre 2019 et 2021 sera de +14,4% pour les investissements liés au capital humain et de +3,6% pour la gestion administrative et la paie.
Poussés par le RGPD et des collaborateurs de plus en plus attentifs quant au traitement de leurs données, 90% des responsables RH pensent qu’ils doivent garantir l’intégralité des données RH et 74% se protéger du piratage des données.
En 2019, 95% des décideurs ont entendu parler de lA (Intelligence Artificielle). 49% lui connaissent une réelle utilité, 70% considèrent l’automatisation comme un enjeu important pour 2020,17% ont déjà investi ou investiront en 2020.
Le salon e-Learning , quant à lui, sera l’occasion de répondre aux nouveaux enjeux de formation pour l’entreprise et aux attentes des collaborateurs de plus en plus mobiles. Digital learning, mobile learning, social learning, serious games, moocs, gamification et maintenant, réalité virtuelle et augmentée, intelligence artificielle, immersive learning…autant de sujets qui seront abordés lors de cette 20ème édition. Un petit point sur le marché de la formation en amont de cette édition 2020.
Le panorama Féfaur - Cornerstone dévoilé à l’automne 2019, sur la gestion des talents dans les entreprises françaises, met en avant certains points :
• Le domaine développement et formation occupe le 2ème rang dans le top 5 des domaines de gestion des talents mis en place dans les entreprises ; il occupait le rang 1 en 2017, il a été remplacé par le domaine Carrière et mobilité au premier rang en 2019.
• Comment les talents sont développés : La formation présentielle occupe le 2ème rang (66%) après les missions transverses (70%) et avant le coaching externe (57%)
• Processus de gestion des talents gérés par un logiciel : la formation occupe le 2ème rang (60,4%) juste après la gestion de la performance (61.5%)
• La formation occupe le rang 1 (62,7%) des actions mises en place pour attirer et fidéliser les collaborateurs.
Dans le même temps, le baromètre Féfaur - Talentsoft sur les pratiques d’évaluation de la formation précise que :
• Pour 57,1%, la Réforme de la formation professionnelle a un impact faible ou pas d’impact sur les pratiques d’évaluation
• Pour 76,4% les technologies numériques ont un impact plutôt ou très élevé
• 2 principaux indicateurs du tableau de bord formation : Indicateurs portant sur les efforts / moyens de formation (79%), indicateurs d’impacts de la formation sur les performances opérationnelles (44%)
• Dans 61,7% des entreprises, l’accès d’un salarié à la formation ne fait jamais ou rarement l’objet d’une évaluation préalable des connaissances
• Dans 71,8% des entreprises, la formation ne négocie pas ou rarement des indicateurs de réussite avec les opérationnels avant la formation
N’oublions pas que lors de cette édition 2020, la part belle sera également faite au Serious Games : Arc Industry estime que le marché des serious games devrait atteindre 8,91 milliards de dollars d'ici 2025, après une croissance à un TCAC de 16,1% au cours de la période 2020-2025. La croissance de ce marché est attribuée à la forte demande d'engagement des utilisateurs dans diverses entreprises dans différents secteurs d'activité. De plus, les progrès croissants de la numérisation et, par conséquent, la croissance de l'enseignement mobile (e-learning) pour la maternelle à la 12e année et la préparation au niveau supérieur sont un autre facteur majeur contribuant à la croissance du marché. La croissance de ces avancées technologiques et l'amélioration de la numérisation devraient stimuler la croissance du marché des serious games pendant la période de prévision.
*22 Septembre à 14h, le 23 septembre de 09H30 à 18H30 et le 24 Septembre de 9H30 à 17H30.
A la mémoire de Benoit Herr, Marie-Christine Flahault