Avec ses 170 collaborateurs basés à Banbury, en Angleterre, Marussia est une PME. Créée en 2010 par Richard Branson sous le nom de Virgin Racing, elle intègre désormais les capitaux russes du constructeur de voitures de sport Marussia à hauteur de 40 % et a été rebaptisée Marussia F1 Team. Même si elle ne fait que modérément parler d'elle au cours de la saison 2012, ses ambitions sont importantes car son objectif est de progresser sensiblement en 2013 et d'avoir une place sur le podium avec l'un de ses deux pilotes, Charles Pic et Timo Glock, lors du premier Grand Prix organisé sur le sol russe, à Sotchi, sur la mer Noire, en 2014.
Kevin Lee, directeur des opérations de Marussia (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
65 collaborateurs se déplacent sur chacune des 20 courses de la saison de F1 dans 19 pays, et 9 camions sillonnent l'Europe pour fournir toute la logistique nécessaire à chacune des courses. Une Formule 1 compte plus de 4 500 pièces différentes "mais il faut multiplier ce chiffre par le nombre des références à chaque fois qu'une pièce est modifiée ou remplacée", précise Kevin Lee, directeur des opérations de l'écurie anglo-russe.
Une implémentation sur les chapeaux de roues
Au départ, l'écurie utilisait des solutions de gestion assez basiques et hétérogènes, dont entre autres Sage 50 et une ribambelle de feuilles Excel ; elle a identifié le besoin d'un SI plus élaboré en 2011. "Entre mai et juin, nous avons fait le tour du marché et envisagé trois solutions potentielles", se souvient Kevin Lee. "Nous avons rapidement retenu Sage et signé un contrat avec l'éditeur fin juillet". La mise en place s'est faite selon un planning extrêmement serré, puisque Marussia a démarré le projet en août pour un démarrage en production début octobre. "Nous utilisons aujourd'hui les fonctionnalités de gestion des nomenclatures, des stocks, d'inspection, les commandes d'achats et la facturation. Un fantastique travail d'intégration a été réalisé en très peu de temps", se félicite Kevin Lee.
Des besoins très spécifiques
Le volant de la Marussia (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Une écurie de F1 comme Marussia ne fabrique rien. En revanche, elle compte un nombre impressionnant de fournisseurs, dans de nombreux pays différents, d'où la nécessité de savoir gérer des devises multiples. "Notre façon de fonctionner est atypique dans le sens où la réactivité prend une dimension particulièrement importante dans notre activité : l'ingénierie évolue en permanence et un tiers environ des 4 500 pièces de chaque voiture change d'une course à l'autre", explique Kevin Lee.
Le logiciel utilisé par Marussia est standard et ne fait appel qu'à du paramétrage, à une seule petite exception près : un développement spécifique est en cours de réalisation pour la gestion des modifications mineures de pièces. "Nous aurions pu gérer cela manuellement, mais nous allons gagner beaucoup en réactivité lorsque ce spécifique sera en place", affirme notre interlocuteur. Tout le cycle de vie des pièces est géré avec ERP X3 et le logiciel est bien accepté par ses quelque 30 utilisateurs, qui y introduisent même des informations depuis les paddocks, via une connexion en VPN.
Une pièce particulièrement critique (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Christophe Letellier, CEO Sage X3 ERP, se déclare pleinement satisfait de l'efficacité de cette installation et précise qu'il en est ainsi parce que Marussia savait exactement ce qu'il voulait, mais aussi grâce aux possibilités de paramétrage du logiciel.
Benoît Herr
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