Ce premier rassemblement a été salué par les visiteurs comme les exposants pour son dynamisme et la qualité du cycle de conférences. Si la manifestation n'a évidemment pas atteint l'envergure de sa grande sœur parisienne et n'en avait pas non plus la maturité, la satisfaction était au rendez-vous, pour les uns comme pour les autres et l'ambiance y était studieuse et positive, malgré une année à venir qui s'annonce économiquement difficile.

Des exposants aux motivations diverses

Oh, bien sûr, on trouve toujours quelques éternels insatisfaits. Mais dans l'ensemble les exposants se déclaraient satisfaits de cette première édition car ils ont pu rencontrer un certain nombre de porteurs de projets. Réalistes, leurs attentes n'étaient pas non plus les mêmes que sur un salon parisien et tournaient surtout autour de leur présence locale.

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Ainsi en allait-il de Talentsoft, qui va lancer une offre dédiée aux PME dans le courant du premier semestre 2013 et souhaitait tester la réactivité d'un salon régional comme celui-ci. "Cela nous permet aussi de découvrir le tissu local : il était donc important d'assurer une présence par rapport aux concurrents, notamment locaux", ajoutait Nicolas Forcade, directeur commercial. "Et nous en profitons aussi pour rencontrer nos clients de la région, comme Feu Vert ou Fiducial".

Parmi les concurrents locaux, Fœderis est une société créée il y a 15 ans et dont le siège se trouve à Dardilly, dans la banlieue lyonnaise. Fœderis œuvre dans le monde du SaaS depuis 2006 et cible les grosses PME et les grands comptes, tout comme Talentsoft. La démarche d'Estelle Peltier, PDG, a été très simple : comme depuis les premières heures de l'entreprise, elle participe au salon Solutions RH parisien, "en tant que lyonnais, il était logique que nous participions à celui de Lyon", commente-t-elle.

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D'autres, comme Bodet Software, voulaient tester cette manifestation, qu'ils jugent au cœur de leur métier et bien correspondre à leurs attentes. Chez Numsoft, jeune éditeur issu du métier de l'éditique qui propose notamment une solution de vote électronique en mode SaaS, on estime important de se mettre en avant par rapport à des acteurs locaux. "Nous devons prouver que nous savons nous déplacer dans d'autres régions", déclarait Olivier Creton, directeur commercial de l'entreprise. "Et puis ainsi nous pouvons aussi montrer que nous faisons beaucoup de choses, comme du e-bulletin de paye par exemple et qu'il n'y a pas que Novapost sur ce marché".

Chez Val Informatique, éditeur de logiciels, notamment en RH, basé à Toulouse et Paris, on souffre d'un déficit d'image et il était important d'être présent. "Nous avons une problématique de notoriété", avouait Alain Rabary, PDG.

Côté conférences

Au-delà des 102 exposants, c'est sans nul doute le riche programme de conférences qui a fait le succès de ce salon : la plupart des thèmes d'actualité du domaine RH y ont été abordés par des intervenants de haut niveau : dématérialisation des documents RH, externalisation, nouveaux modèles de management... et même, dans le cadre de l'e-learning, l'instrumentation des mondes virtuels dans la formation.

L'une des plus prisées de ces conférences a sans doute été celle intitulée "La refonte du SIRH : choix stratégiques et bonnes pratiques". Animée par Laurent Pilliet, journaliste et rédacteur en chef d'Exclusive RH, elle réunissait Jean-Luc Santerre, directeur de la stratégie SIRH groupe chez Axa, Jean-Marc Froment, directeur associé de Convictions RH, Michael Hamou, PDG de Meta4 et Karim Quartier, associé et responsable de l'offre RH chez Segeco Groupe.

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Les intervenants ont notamment balayé les tendances fortes à intégrer dans une refonte de SIRH, comme la mobilité, avec des postes de travail légers de type iPad, "très pratiques dans certains métiers comme le commerce", selon Jean-Luc Santerre, la disponibilité de l'information à tous les niveaux de la fonction RH, les choix d'architectures, qui se doivent d'être robustes et pérennes pour être capables d'intégrer des processus complexes, ou encore les réseaux sociaux. Sur ce dernier point, Michael Hamou estime que leur avantage est qu'ils "dépassent le côté politique du mail, notamment sur les plans de succession ou les gestions de compétences". D'autres appellent cependant à une certaine retenue, estimant qu'avant de vouloir intégrer les réseaux sociaux, les entreprises devraient d'abord mettre en place une solution de dématérialisation de leurs documents fiable et stable.

Pour Michael Hamou, les quatre axes d'évolution des SIRH dans les années qui viennent sont l'externalisation, pour laquelle la qualité de service et le prix prédominent, la consolidation des informations, la mobilité, qui est une palette d'outils facilitateurs, et les réseaux sociaux.

Concernant les erreurs à éviter lors d'une refonte de son SIRH, Karim Quartier estime qu'il s'agit avant tout des incohérences entre les différents acteurs du projet (entreprise, prestataires, fournisseur de la solution) et en conséquence les différences de rythmes. De son côté, Michael Hamou voit dans l'oubli de la composante marketing du projet une erreur fondamentale. Or, cet aspect est souvent considéré comme secondaire et donc bâclé. Du côté d'AXA, Jean-Luc Santerre, qui est incidemment aussi le président du club des utilisateurs Peoplesoft, considère que ne pas laisser les utilisateurs exprimer leurs besoins conduirait à coup sûr à l'échec.

Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour la deuxième édition du salon Solutions Ressources Humaines et e-Learning Expo de Lyon les 26 et 27 novembre 2013, toujours à l’espace Tête d’Or.

Benoît Herr

Zoom sur... Fœderis

Avec ses 60 collaborateurs dont 15 en recherche et développement, Fœderis, éditeur français de solutions de gestion des talents, compte plus de 1 000 clients dans divers secteurs, dont Safran, Liebherr, ABN Amro, Calyon, Sodexo, Elior, le CHU de Toulouse ou encore le conseil général de l'Hérault, pour n'en citer que quelques uns. L'éditeur génère un résultat net de plus de 10 % de son chiffre d'affaires (qui était de 6 M€ en 2011) depuis 5 ans et a connu une croissance de plus de 30 % sur les deux derniers exercices.

Créée en 1998 par des spécialistes du monde des ressources humaines et des experts des nouvelles technologies, la société s'est d'emblée positionnée sur la gestion des talents, d'abord en mode on-premise, puis en mode SaaS, dès 2006. Aujourd'hui, l'offre s'appuie sur une plate-forme Web 2.0 Java/J2EE, que ce soit en mode on-premise ou SaaS, ce dernier mode d'utilisation représentant quelque 80 % des nouvelles signatures. Depuis 2008, Fœderis est présent à l'international, notamment parce qu'il équipe des grands groupes : ses produits sont traduits dans 17 langues.

L'offre se décline en quatre produits :
- Fœderis Compétences pour la gestion des compétences à l'appui de la stratégie de développement de l'entreprise ;
- Fœderis Entretiens pour les évaluations et leur suivi, le tout en self-service ;
- Fœderis Formation, système de gestion des formations en self-service, dont les process sont activés à la demande et mis à la disposition des différents acteurs (collaborateurs, managers, formateurs) ;
- Fœderis Recrutement pour le pilotage des recrutements et la fidélisation des talents.
BH

Zoom sur... Val Informatique

Val Informatique est également un éditeur français en forte croissance : 100 % de chiffre d’affaires en plus en 3 ans (à 3,75 M€ en 2012) pour un résultat net proche de 500 000 €. Dans ce contexte, Val Informatique élargit ses équipes et a recruté pas moins de 14 nouveaux collaborateurs en 2012, sur un effectif total d'un peu plus de 50 personnes. Présente à Blagnac et à Paris, l'entreprise a été créée en 1986.

L'éditeur a été sélectionné au palmarès des 50 sociétés TIC Françaises du Sud à plus forte croissance ainsi qu’au panel des 500 sociétés TIC Européennes et a été retenu dans le cadre du projet SVC (Secured Virtual Cloud), financé par le Grand Emprunt (à hauteur d'un effort de recherche global de 14 M€) et dont le chef de file est la société toulousaine Itrust. Enfin, Alain Rabary, son PDG, fait partie des fondateurs du cluster TIC Midi-Pyrénées. Créé en 2010, celui-ci a été labellisé par la DATAR en janvier 2011.

Les activités de Val Informatique ne se limitent pas aux ressources humaines et couvrent aussi la gestion commerciale et la comptabilité, et l'éditeur propose aussi un portail collaboratif Web 2.0. Historiquement présente sur les besoins de gestion des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) et les centres de formation, l'entreprise a également des activités de service et de revendeur à valeur ajoutée. Elle s'est structurée en quatre départements métier :
- Centres de formation
- Organismes collecteurs
- Ressources humaines
- Entreprises

BH