Prenant pleinement part au renouveau des micro-brasseries en France, l'entreprise Bières Demory-Paris a ressuscité en 2009 une marque de bière fondée en 1827 et disparue en 1953 : la bière Demory. Déclinée en sept références, elle est aujourd'hui principalement brassée en Allemagne, mais devrait bientôt l'être également à Paris, avec l'ouverture d'un nouveau lieu de fabrication dans le courant de l'année 2016. Pour Jonathan Kron, associé chez Bières Demory-Paris et responsable du bar-brasserie, "cette ouverture doit marquer un tournant pour notre marque". Et permettre de sortir de ce paradoxe d'une bière parisienne brassée en Allemagne. "Nous nous positionnons sur un créneau de produit de haute qualité, joli et populaire, qui peut intéresser les gens curieux, avides de nouveautés. Notre mission est de changer l'image de la bière. Nous pensons pouvoir séduire des marchés étrangers avec une bière estampillée 'Paris'".
L'entreprise compte aujourd'hui 250 points de vente (bars, restaurants, lieux festifs) dans le monde, dont 150 à Paris. À l'international, les bières sont vendues en Allemagne, Pologne, Norvège, Suède et au Danemark. Selon Kai Lorch, président de Demory-Paris, "nous sommes encore une petite entreprise. Mais nous avons des projets de création de nouvelles structures, par exemple pour gérer nos projets événementiels ou dans le cadre de notre développement à l'international". Par ailleurs, le succès de ses bières permet à la brasserie d'afficher une croissance annuelle de 60 à 70 % de ses ventes.
Pour gérer leur entreprise, les dirigeants se sont tout de suite tournés vers des solutions cloud, qui répondaient selon eux beaucoup mieux à leurs besoins. Kai Lorch ne souhaitait "ni s'occuper des sauvegardes, ni acquérir un serveur, ni avoir à gérer les mises à jour. Nous voulions également une solution à laquelle nos deux commerciaux pourraient se connecter en permanence lors de leurs déplacements ou lors de leur passage en douane par exemple. Quand on est toujours à l'extérieur du bureau, le cloud est indispensable". En plus de cette demande de mobilité, les dirigeants de Demory-Paris étaient à la recherche d'une solution les accompagnant dans leur propre croissance et leur ambition de développement à l'international, principalement en Scandinavie et en Angleterre dans un premier temps.
Kai Lorch explique qu'ils avaient opté en premier lieu pour une solution Open Source pour assurer la gestion commerciale, mais "nous nous sommes rendus compte que nous devions tout faire par nous-mêmes. C'était trop difficile et nous ne voulions pas avoir à changer encore et encore en grandissant. En étudiant le marché, nous avons trouvé peu de logiciels en ligne assez puissants pour répondre à nos besoins, notamment en terme de gestion des matières premières et de traçabilité, critère indispensable dans le cadre d'une activité agroalimentaire".
Les dirigeants se sont finalement tournés début 2015 vers la solution Sage 100 Online gestion commerciale, pour gérer les achats, les devis, les commandes, les bons de livraison et la facturation. Kai Lorch estime que "le logiciel est facile d'utilisation et que l'installation a été aisée. Dans le futur, nous envisageons bien sûr d'utiliser les outils de Sage au sein des structures que nous créerons à l'étranger. Par ailleurs, nous sommes également intéressés par l'offre Sage 100 e-commerce, solution de commerce électronique intégrée".
Arnaud Merlet, directeur du marché Sage 100, indique que "la typologie des clients est à l'image des entreprises françaises", qui, pour 97% d'entre elles, comptent moins de 20 salariés selon le Ministère de l'économie. "Notre positionnement est d‘accompagner les clients dans la durée, en proposant différentes solutions Online adaptées à leur dimension. Avec Sage One pour les TPE, Sage 30 online puis Sage 100 online, ils peuvent grandir et passer d'une version à l'autre sans aucune rupture". Sur le marché des solutions intégrées de comptabilité et de paie, Arnaud Merlet estime la part des devis concernant des demandes d'offres on-line à 15 ou 20 % : "mais ça n'est pas encore naturel. Si la question du cloud arrive de plus en plus par elle-même, nous devons encore beaucoup pousser les produits par rapport aux solutions on-premise". Les critères de choix pour ce type de solutions sont : "l'expertise métier, la sécurité, la mobilité et l'accès permanent à l'information".
Jonathan Kron, associé chez Bières Demory-Paris et Serge Masliah, directeur général de Sage France
Serge Masliah, directeur général de Sage France, confirme de son côté "une forte progression mais un avènement encore timide du cloud. Disons que notre évangélisation est plus facile qu'il y a deux ans. Nous sommes dans une position similaire à celle des sites e-commerce il y a quelques années, lorsque les consommateurs hésitaient encore à fournir leur données de carte bancaire. Aujourd'hui, dans l'esprit de la majorité des utilisateurs, les avantages ont clairement dépassé le risque perçu d'utilisation frauduleuse". Dans leur vision des solutions cloud, une part importante des dirigeants d'entreprise n'ont pas encore atteint le même degré de confiance.
Pourtant, les jeunes entrepreneurs, à l'image des dirigeants de Demory-Paris, qui ne lancent pas de start-up mais font revivre une brasserie centenaire, n'envisagent pas autre chose qu'une solution cloud pour leur gestion commerciale. "Une part importante des chefs d'entreprise les plus réfractaires au cloud vont bientôt partir à la retraite. L'adoption du cloud s'appuie aussi sur le renouvellement générationnel des dirigeants". Sage 100 Online compte plus de 1 300 clients en France et "l'objectif est d'atteindre quelques milliers d'ici fin 2016", indique Serge Masliah.
Hervé Baconnet