Et de trois ! Pour la troisième année consécutive, Cerealog vient de se voir attribuer le label SAP Recognized Expertise pour Business ByDesign, qui confirme son savoir-faire et la qualité de son travail autour de l'ERP en mode SaaS de l'éditeur allemand. Cette triple distinction, après le Gold SAP Quality Award EMEA obtenu en 2014 pour un projet mené chez Bisam Technologies, récompense aussi la montée en puissance de l'activité de l'intégrateur liée à cette solution. Depuis deux ans, elle a dépassé son activité historique autour de Business One, l'autre ERP concerné par le partenariat avec SAP, exploité en mode on-premise. Cette dynamique commence d'ailleurs à se retrouver dans les résultats : après une modeste croissance de 3,5 % lors de l'exercice 2015, le chiffre d'affaires a bondi de 15 % en 2016, pour atteindre 5 millions d'euros, dont 2 millions en négoce de matériels. "Nous devrions rester sur la même tendance en 2017, voire mieux", anticipe Jérôme Burgaud, cofondateur et gérant de la société. D'ajouter que "la courbe des effectifs a suivi la même trajectoire, pour pouvoir répondre à la demande". Cerealog emploie aujourd'hui près de 40 personnes, réparties entre le siège de La Rochelle et les quatre autres implantations (Bordeaux, Lyon, Nantes, Paris) où l'on recrute 4 à 5 nouveaux collaborateurs chaque année.
Partenaire de SAP depuis plus de dix ans
Mais qui est Cerealog et, pour commencer, pourquoi ce nom ? "Il n'y a aucun rapport avec le monde de l'agriculture ou de l'industrie agroalimentaire", sourit Jérôme Burgaud. "Mais cela nous a peut-être porté chance puisque nous avons par la suite emporté plusieurs projets dans ces secteurs, avec Maïsadour par exemple". Avec sa sœur, l'autre cofondatrice, et un troisième associé, ils ont simplement opté pour un nom contractant les activités initiales de la société : la conception et la réalisation de logiciels. Créée à La Rochelle en 1996, la société s'est effectivement d'abord concentrée sur le développement de solutions spécifiques avant de proposer des services pour accompagner les clients dans leur mise en œuvre. "Dans le cadre de cette évolution, nous avons progressivement cherché à concevoir un socle applicatif, une sorte de solution préfabriquée sur laquelle nous allions pouvoir nous appuyer pour répondre aux besoins spécifiques à chaque contexte, raconte Jérôme Burgaud. Puis un jour, une entreprise nous a demandé de lui développer un ERP, ce qui était hors de question".

Pour ne pas abandonner ce client potentiel, mais aussi parce qu'un progiciel intégré pouvait constituer une bonne solution interne, Cerealog se lance entre 2003 et 2004 dans une exploration du marché. Rapidement, le choix se porte sur SAP Business One. "Malgré les idées reçues, en termes de prix et de lourdeur des solutions notamment, c'est chez SAP que nous avons reçu la meilleure écoute et les réponses les plus convaincantes autour des questions d'ingénierie, de marketing ou encore d'aide au démarrage, assure le responsable. Du côté de Microsoft, Oracle et Sage, qui ont toutefois progressé depuis, l'approche était très commerciale et la stratégie peu claire. Quant aux solutions françaises comme celles de Cegid, Divalto ou Qualiac, elles ne nous semblaient pas adaptées à notre cible". La cible ? Prioritairement des PME, à partir de quelques dizaines d'utilisateurs, plutôt de droit français mais pouvant également opérer à l'étranger, ainsi que des ETI ou des filiales de grands groupes en France.
Sitôt un partenariat signé avec SAP, en 2005, Cerealog se lance dans le déploiement de Business One pour son propre compte. "Ce projet étalé sur six mois nous a permis de connaître en profondeur la solution et de nous faire la main, explique Jérôme Burgaud. Aujourd'hui, en plus d'être devenu partenaire Gold de SAP en 2008, l'utilisation de Business One en interne rassure nos clients. Ils comprennent qu'il n'y a pas de fausses promesses de notre part quant à la qualité de la solution et que nous la maîtrisons parfaitement". Du fait du partenariat avec SAP, Cerealog se refuse d'orienter les entreprises qui l'approchent vers d'autres ERP. Depuis 2009, d'ailleurs, l'activité de conseil a été arrêtée. "Nous ne voulons pas être juge et partie, proposer une solution et l'intégrer ensuite. C'est une question de transparence et de clarté de notre positionnement", explique Jérôme Burgaud. "Les entreprises qui nous contactent savent que nous sommes partenaire SAP. Lorsque leur choix d'ERP n'est pas encore arrêté, nous préférons les orienter vers des prestataires de conseil tiers, qu'il s'agisse de grands cabinets où de petits acteurs locaux". En amont des projets SAP, Cerealog intervient toutefois pour orienter le choix vers la version on-premise ou dans le cloud, en fonction de la maturité et de la culture de l'entreprise, de l'existant informatique, de la profondeur fonctionnelle recherchée, du nombre d'utilisateurs, du budget, du calendrier ou encore des ressources techniques disponibles.
Entre 4 et 6 livraisons d'ERP chaque année
C'est à cette même époque que Cerealog commence à envisager le cloud. Et découvre que la roadmap de SAP évoque déjà ce qui deviendra son ERP Business ByDesign. Trois ans après une mise sur le marché restreinte, en Allemagne, l'éditeur propose à son partenaire de prendre part au programme de lancement en France. Banco ! "Dès sa sortie, en 2010, nous avons décidé jouer la carte de cet ERP en mode SaaS, qui présente de nombreux avantages, en termes de facilité de déploiement et d'exploitation, pour des entreprises à partir de quelques dizaines d'utilisateurs", explique Jérôme Burgaud. Malgré un premier client, commence alors un long travail d'évangélisation, pour convaincre des décideurs encore hésitants. En 2013-2014, après la relance de sa stratégie cloud par SAP et le démarrage de quelques grands projets, tout s'accélère. Les signatures autour de Business ByDesign se multiplient, jusqu'à ce que le chiffre d'affaires associé rattrape celui lié à Business One, en 2015. Aujourd'hui, il représente environ deux tiers des revenus des activités ERP de Cerealog, pour une vingtaine de clients, notamment dans les biotechnologies (Cellectis, Onxeo), l'aéronautique (Kuka, Valantur), la distribution industrielle (Benteler) ou les communications (Sequans). "Notre base installée autour de Business One est deux fois plus importante, mais il s'agit d'entreprises souvent plus petites, de cinq salariés à une soixantaine", poursuit-il. Par ailleurs, une fois la solution on-premise en production, les revenus de licences et de mise en œuvre n'existent plus, tout repose sur les prestations de maintenance et d'évolution.

Sur l'exercice en cours et les suivants, Cerealog entend rester sur un rythme de 4 à 6 livraisons d'ERP par an. "Pour autant, précise Jérôme Burgaud, nous ne cherchons pas à faire du volume, mais avant tout de la qualité pour satisfaire au mieux nos clients". C'est d'ailleurs pour cette raison que l'intégrateur met actuellement en place une nouvelle approche sur l'ensemble des processus de l'avant-vente à l'après-vente. Cette démarche qualité doit garantir davantage de rapidité et d'efficacité dans le suivi des projets, pour diminuer les risques inhérents et donc gagner en qualité perçue par le client. "La direction et l'ensemble du personnel sont associés à cette démarche, il s'agit d'un engagement commun", insiste-t-il. Enfin, dans les mois qui viennent, Cerealog entend développer ses activités sur Paris, où se trouvent la plupart des centres de décision. "Cette présence dans la capitale est nécessaire pour toucher davantage d'entreprises et décrocher quelques projets d'envergure, notamment avec des filiales de groupes internationaux", conclut Jérôme Burgaud, qui n'envisage pas d'autres implantations. Pour l'instant.
Thierry Parisot