Une récente décision d'un tribunal britannique reconnaissant l'exigibilité de droits de licence SAP pour des utilisateurs d'applications tierces interfacées avec SAP (affaire Diageo). L'USF tient à apporter sa vision sur la problématique des "usages indirects" qui est hautement stratégique pour les prospects et clients de SAP, en France et à travers le monde.
"Notre sentiment est que la victoire de SAP est une victoire à la Pyrrhus. Cette affaire donne un signal négatif : elle risque de faire fuir certains prospects et clients de SAP, car elle constitue une épée de Damoclès pour les utilisateurs", commente Claude Molly-Mitton, président de l'USF. "L'USF a été, il y a déjà plusieurs années, l'un des tous premiers clubs utilisateurs SAP dans le monde à tirer le signal d'alarme sur les accès indirects. Cette problématique devient très concrète, en étant portée pour la première fois devant les tribunaux. Car dans cette affaire, SAP UK n'hésite pas à réclamer au client des redevances qui doubleraient le montant des droits de licence investi sur les systèmes SAP depuis 12 ans par ce client. Même si le contexte contractuel est ici à la fois assez ancien et manifestement spécifique, cette affaire risque de soulever davantage de doutes auprès des clients qui croient avoir réglé un prix définitif pour leurs actifs SAP".
"Nous assistons depuis plusieurs années à une recrudescence des alertes d'utilisateurs SAP, dont 90 % s'estimaient insatisfaits sur la clarté du descriptif des accès indirects lors de notre dernière enquête de satisfaction fin 2016. L'USF a également déjà alerté à de nombreuses reprises l'éditeur sur la forte insatisfaction des clients suite aux audits de licences. En février 2016, l'USF a d'ailleurs lancé un groupe de travail, conjointement avec le CIGREF, sur les audits de licences SAP. Un livre blanc est prévu sur ce sujet en juin 2017", complète Patrick Geai, vice-président de l'USF et président de la commission pratiques commerciales avec SAP.
"Dans ce contexte, cette affaire donne toutefois une caisse de résonance majeure à un problème que l'USF a été longtemps bien seule à dénoncer, mais aussi, espérons-le, poussera SAP à clarifier publiquement sa position sur le sujet, ce qu'elle n'a jamais fait à ce jour", expliquent Patrick Geai et Claude Molly-Mitton.
L'USF et SAP France se sont d'ailleurs immédiatement rapprochés pour organiser rapidement un nouvel échange concret sur le sujet. Mais, même si le dialogue va donc évidemment continuer entre l'USF et SAP France sur ce sujet complexe et sensible, il s'agit d'un sujet mondial, qui touche l'ensemble des utilisateurs SAP à travers le monde.
Par conséquent, l'USF sollicite officiellement le SUGEN, réseau international des 20 plus importants clubs d'utilisateurs SAP au monde (sauf DSAG), pour qu'il adresse très rapidement ce problème au plus haut niveau avec l'éditeur.