Ces dernières années, l'éditeur alsacien a fait évoluer sa ligne de produits d'un ERP unique destiné aux PME vers toute une gamme d'offres destinées à des entreprises de tailles variées, de 0 à 5 000 salariés. Divalto Infinity constitue le haut de cette gamme. Infinity se décline lui-même encore en trois offres, ABS, XBS et PBS. PBS (Platinum Business Solution) est le haut du haut de gamme et se destine à des entreprises multi-filiales de plus de 500 utilisateurs.
L'originalité est qu'avec cette version, l'acquéreur a accès à tous les modules de l'ERP et à l'ensemble de ses évolutions ergonomiques et fonctionnelles ultérieures. Il lui donne aussi droit à un nombre illimité d'utilisateurs, non seulement au moment de la signature du contrat, mais sans limitation de durée. La solution fonctionne aussi bien en mode on-premise qu'en cloud privé ou public.
Le cas Soregor
Entreprise d'un millier de personnes, le groupe Soregor compte une centaine de sites, répartis pour l'essentiel dans l'ouest de la France. Il se place aujourd'hui au douzième rang des cabinets d'expertise comptable en France et connaît une forte croissance. En plus de ses activités d'expertise comptable et de commissariat aux comptes, le groupe intervient sur des métiers complémentaires comme l'expertise sociale, le juridique, l'informatique, la formation et le conseil. "Soregor ne voulait pas d'une solution traditionnelle destinée aux experts-comptables, car si ces solutions sont parfaites pour saisir des écritures, elles n'ont pas les autres dimensions que peut avoir un ERP, comme un portail, une GED ou encore un CRM", constate Thierry Meynlé, président du directoire du groupe Divalto.
L'entreprise a donc consulté le marché et retenu, non pas Cegid, connu pour ses compétences dans le métier de l'expertise comptable, mais trois des plus gros éditeurs mondiaux. C'est néanmoins Divalto qui a été retenu : "il s'agit de répondre à de nouveaux enjeux, modes de travail et attentes de nos clients et utilisateurs. Cette signature va au-delà d'un projet informatique. C'est avant tout un projet de changement dans nos comportements, entraînant une très forte implication de l'ensemble des équipes", commente Claude Villain, président du groupe Soregor. De nombreux mois de travail ont été nécessaires pour arriver à cette conclusion, non seulement du côté de l'entreprise et de l'éditeur, mais aussi des partenaires du projet, Adventi Informatique et Mercure Informatique (pour rappel, les produits de Divalto ne sont distribués qu'en indirect). La solution technique retenue repose sur une installation sur un cloud privé.
De G à D : Philippe Besnier - président d'Adventi Informatique, Nicolas Orieux - responsable projet - Groupe Soregor, Claude Villain - président du Groupe Soregor, Thierry Meynle - président du Groupe Divalto, Bruno Lagadec - directeur général - Mercure Informatique et Hervé Houdebile - président d'Adventi Informatique (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Pour Thierry Meynlé, "cette signature ouvre la voie à un nouveau type d'entreprises d'expertise comptable". Les directives européennes aidant, la profession est en effet en cours de déréglementation et évolue vers des pratiques plus commerciales et concurrentielles. Soregor prend les devants en diversifiant ses activités et en s'équipant d'un logiciel non "bridé". À chaque rachat de cabinet, le groupe pourra en effet l'équiper avec Infinity sans bourse délier. Bien entendu, cet avantage a un coût au départ, de l'ordre du million d'euros : c'est un pari sur l'avenir fait par Soregor. Ce coût est à comparer aux quelque 1 500 euros/utilisateur qu'il faudrait débourser pour chaque licence perpétuelle d'Infinity.
À noter que les futures acquisitions faites par le groupe Soregor ne donneront pas lieu à facturation de licences supplémentaires mais qu'il n'en sera pas de même en cas de rachat de celui-ci par une autre entité : "en cas de rachat de l'entreprise par une structure plus importante, le périmètre demeure limité au groupe Soregor et la licence n'est pas valable pour le groupe acquéreur. Elle ne concerne que Soregor et ses éventuelles acquisitions externes", précise Thierry Meynlé.
Ce type de licence illimitée correspond à un profil d'entreprise particulier, avec de nombreuses filiales et surtout un fort potentiel de développement. L'éditeur n'en vendra certes pas tous les jours. Mais "d'autres projets du même type, dans le même type d'entreprises, envisageant une croissance forte, sont en cours", assure Thierry Meynlé.
Benoît Herr