Pour Bill McDermott et Jim Hagemann Snabe, Co-CEO, ces résultats montrent que "SAP est en cours de transition vers le cloud et le in-memory. HANA est la base de données in-memory la plus en pointe du marché et nous sommes sur la bonne voie pour atteindre le milliard d'euros de chiffre d'affaires avec HANA depuis son lancement".
Et de poursuivre : "nous sommes désormais la deuxième plus grande entreprise du cloud, avec un chiffre d'affaires annuel dans ce domaine dépassant le milliard d'euros", une assertion en contradiction avec celle de Franck Cohen, directeur EMEA, lors de la conférence annuelle de l'USF, qui affirmait de son côté que SAP était numéro 1 (cf. L'USF explore l'innovation dans l'innovation).
Werner Brandt, CFO de SAP, considère que "SAP a eu une bonne performance au cours du troisième trimestre, malgré un environnement macroéconomique mitigé et les turbulences sur le marché des devises. Nos efforts permanents pour assurer une discipline opérationnelle sont payés de retour et notre business cloud s'envole. Nous sommes toujours sur une croissance à deux chiffres et nos marges opérationnelles ont cru de 180 points de base en non-IFRS à devises constantes".
Satisfecit donc, au sommet de l'organisation, malgré un recul de 5 points du chiffre d'affaires licences, à 975 millions contre 1,026 milliard au même trimestre de 2012. Il est sûr qu'on ne peut pas à la fois vendre des licences et des souscriptions cloud aux mêmes entreprises en même temps : c'est le principe des vases communicants. Et puis les managers passent sous silence l'échec cuisant de Business ByDesign, dont Vishal Sikka confirmait en catimini l'arrêt des développements à la presse allemande il y a quelques jours à peine (cf. Business ByDesign : SAP jette l'éponge)
Il n'en demeure pas moins que le chiffre d'affaires trimestriel global de SAP croît de 2 %, à 4,045 milliards contre 3,952 au troisième trimestre 2012 et que son bénéfice net s'établit à 762 millions sur le trimestre, en hausse de 23 % par rapport au même trimestre de 2012. Pour les 9 premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires s'établit à 11,708 milliards, en hausse de 5 %, pour un bénéfice net de 2,006 milliards, en hausse de 16 %. Des résultats malgré tout toujours solides.